Les troubles prémenstruels : Les hormones sont un révélateur
Quel que soit le point faible de chacune, il s’aggrave avant les règles. Si l’on a tendance à l’acné, les boulons s’enflamment ou augmentent de volume. Le « mal au dos» s’exacerbe, les articulations gonflent. On se lord plus facilement les chevilles; le bas des jambes, les mains, deviennent violacés. Certaines femmes ont des palpitations, de fréquentes envies d’uriner, des nausées, des maux de tête, ou de nuque, souvent très importants, parfois insupportables.
Mais chez chacune, un seul de ces troubles, toujours le même, domine chaque mois. Le déséquilibre hormonal avant les règles révèle les fragilités latentes, inapparentes le reste du temps. C’est que le seuil de sensibilité se modifie à certaines parties du cycle, du i.iit des imbibitions hormonales. Une patiente supportait normalement son torticolis ou son petit mal de tête sous-jacent; avec la diminution du seuil de perception de la douleur, tout devient apparent, pour tous les organes, y compris la vessie et les intestins.
Curieusement, le seuil de sensibilité, qui est diminué au moment des règles, est amélioré et remis en place quand on donne un peu de calcium et de magnésium : cela retentit même sur le caractère. Si l’on donne le calcium seul, si l’on régularise le tube digestif seul, cela ne suffit pas; mais si l’on donne calcium, plus magnésium, en alternance, et si l’on améliore le transit digestif, tout se rétablit. Cela s’explique: l’imbibition particulière en estrogènes, à certaines phases du cycle, provoque une constipation. Cette constipation, souvent déjà pré-existante, surtout chez les hyper-estrogé- niques, contribue à une mauvaise assimilation du calcium, du magnésium et des vitamines qui retentit sur l’état général en abaissant le seuil de la sensibilité douloureuse.
Une insuffisance ou un déséquilibre du taux de calcium dans le sang implique toujours en contrepartie un déséquilibre du taux de magnésium. Mais, pour, réguler ou réajuster leur taux, il ne faut pas les prendre en même temps sous forme de médicament car, par définition, l’un empêche l’assimilation de l’autre. On devra alterner leurs prises. Par exemple, une semaine de l’un puis une semaine de l’autre. Mais ce traitement ne doit pas durer trop longtemps car, d’une part, il fait grossir et, d’autre part, il finit par détourner l’organisme de ses absorptions naturelles. En fait, le plus souvent, il ne s’agit pas d’un manque d’apport mais d’un manque d’assimilation digestive, voire d’un défaut d’utilisation de ces substances par les cellules de l’organisme.