Les troubles du comportement alimentaire
INTRODUCTION
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) se déclenchant à l’adolescence, ont fait l’objet des études les plus nombreuses de l’enfance et de la préadolescence.
Pendant les premières années de vie, 1 à 2 % des jeunes enfants auraient des troubles du comportement alimentaire. Ces troubles continueraient à l’âge scolaire dans 70 % des cas. Tout au plus sait-on que 16 % des enfants français sont trop gros, et que l’anorexie mentale à l’adolescence touche au moins une fille sur 100.
Neuf anorexiques ou boulimiques sur 10 sont de sexe féminin.
On peut considérer qu’il existe trois principales sortes de troubles du comportement alimentaire :
- L’Anorexie
- L’Obésité
- La Boulimie
EPIDEMIOLOGIE
La prévalence est de 1 à 2 % dans la population des 12-19 ans.
Pour la boulimie: elle débute le plus souvent chez l’adulte jeune 18-20 ans.
Pour l’anorexie: 95 % des cas ont entre 13 et 24 ans. Pic de fréquence 13-14 ans et 18-20 ans.
Le sexe ratio est de 1 homme pour 9 femmes. Il existe près de 40 000 anorexiques en France dans la population des 12-19 ans.
L’anorexie mentale et la boulimie sont des pathologies graves avec une mortalité importante. 5 à 9 % de décès.
Les troubles des conduites alimentaires touchent une population très largement féminine ; les garçons exprimant leurs difficultés par d’autres conduites à risque. Ainsi l’anorexie mentale se rencontre chez seulement un garçon pour 10à 20filles en moyenne.
De nombreux facteurs concourent à cette disparité.
L’ANOREXIE
L’anorexie est un trouble du comportement alimentaire se manifestant par une diminution de l’appétit, voire par une perte totale d’appétit. Il s’agit d’un comportement de restriction alimentaire volontaire d’origine psychologique dont les causes sont difficiles à expliquer.
Nous nous intéressons principalement à l’anorexie mentale car il y en a bien d’autres sortes, telles que :
- L’anorexie des personnes âgées qui peut être provoquée par l’isolement, les difficultés financières ou simplement des problèmes dentaires.
- L’anorexie des personnes dépressives.
- L’anorexie des personnes atteintes de maladies graves comme le cancer.
L’anorexique mentale est horrifiée à l’idée de prendre du poids. Tous les moyens sont bons pour maigrir : compter les calories, faire du sport à l’excès… Capable de se mettre au régime elle peut perdre jusqu’à 30% de son poids. Elle s’isole et devient extrêmement irritable, voire dépressive.
Quand on lui fait remarquer qu’elle a maigri, elle se masque la vérité en disant qu’elle est simplement un peu fatiguée…
SIGNES PHYSIQUES DE DENUTRITION
En plus de la perte du poids, d’autres troubles apparaissent :
- Des œdèmes de carence.
- Les cheveux deviennent secs et tombe
- Les troubles circulatoires entraînent rougeur et cyanose des extrémités.
Signes d’hypo métabolisme
- bradycardie, hypotension, hypothermie, malaise hypoglycémique
- perte des dents
- disparition des règles
L’issue peut être dramatique puisque si on ne réagit pas, l’anorexique peut mourir de dénutrition.
QUELLE ATTITUDE ADOPTER ?
La première étape est le passage à l’hôpital si jamais sa maigreur devient trop dangereuse.
Puis l’anorexique consulte le nutritionniste et le psychiatre qui décident ensuite si une hospitalisation psychiatrique est nécessaire.
Si l’anorexique est contrainte d’aller dans un hôpital psychiatrique elle peut passer un contrat.
Si le dialogue est impossible, une rénutrition artificielle est parfois nécessaire.
On retient donc la gravité de l’anorexie. Il y a risque de rechute ou même d’évoluer en boulimie.
Pour lutter contre ce trouble, il est important que les medias soient impliqués.
Certains gouvernements ont commencé à prendre des mesures, comme en Espagne, où les mannequins trop maigres ne peuvent plus être engagés.
L’OBESITE
L’obésité est un excès de masse grasse dans le corps, résultat d’un déséquilibre entre l’apport calorique quotidien et les dépenses énergétiques : l’organisme reçoit plus qu’il ne dépense et donc » stocke » une partie du surplus.
- L’hérédité.
Si les deux parents sont normaux ou maigres, le risque de devenir gros à son tour à l’âge adulte est inférieur à 10%. Si l’un des deux parents est gros, ce risque atteint environ 40% et grimpe à 80%, si les deux le sont.
- Les autres facteurs d’obésité sont :
- Une consommation excessive d’aliments (surtout gras et sucrés) et boissons sucrées ou alcoolisées, par rapport aux besoins de l’individu.
- La sédentarité : trop de jeux vidéo, trop d’heures devant la télévision et pas assez d’activité sportive.
- Les déplacements avec les transports en commun.
- Les problèmes psychologiques ou choc émotionnel.
- L’arrêt du tabac.
LES CONSEQUENCES DE L’OBESITE
- En dehors de l’aspect esthétique, des problèmes de santé important surviennent :
- Augmentation du cholestérol.
- Fréquence d’apparition du diabète plus grande.
- Risques cardio-vasculaires.
- Difficultés à se déplacer.
- Essoufflement au moindre effort, ronflements et apnée du sommeil.
- Risque de mort prématurée.
LES MESURES A ADOPTEES
- Modifier ses habitudes alimentaires.
- Augmenter l’activité physique.
- Consulter un professionnel de la nutrition : Diététicien ou nutritionniste.
- Surveiller son IMC (Indice de Masse Corporelle).
- Suivre les conseils du PNNS (Programme National Nutrition Santé).
- Il est important de lutter contre l’obésité dès l’enfance car on se rend compte que des problèmes de santé surviennent très rapidement et que les risques de mortalité précoce sont importants.
LA BOULIMIE
La boulimie ou bulimia nervosa (du grec » grande faim dévorante « ),
La boulimie se manifeste par un besoin incontrôlable d’absorber une grande quantité d’aliments. Souvent cette absorption massive est suivie de vomissements volontaires et d’un usage excessif de laxatifs. La personne boulimique a un poids normal ou proche de la normale…. Sous un comportement antisocial, elle mène une vie dominée par le cycle empiffrement/vomissements. Une fois l’acte accompli, elle ressent de profonds sentiments de dépression.
Elle a, pendant longtemps, été considérée comme un symptôme provenant d’autres pathologies : tantôt comme un signe de névrose hystérique, tantôt comme faisant partie d’un trouble plus profond de la personnalité, ou encore comme un signe de dépression.
LES CAUSES ET LES MANIFESTATION DE LA BOLEMIE
La boulimie et l’anorexie ont très fréquemment les mêmes causes.
C’est une maladie qui est d’ordre psychologique ou psychiatrique.
La boulimie débute souvent à l’adolescence. C’est un trouble qui touche essentiellement les femmes, mais les hommes peuvent également être concernés.
La boulimique a au fond d’elle- même, un sentiment de vide extrêmement angoissant, au point de ne rien pouvoir faire d’autre que manger.
La boulimique est alors souvent en prise à un malaise physique (associée à la douleur morale, la culpabilité, la honte). Elle s’en libère la plupart du temps par des vomissements volontaires.
Des complications parfois graves ont été notées : œsophagite (liée aux vomissements répétés), rupture œsophagienne ou gastrique (par absorption massive d’aliments), des troubles ioniques (en rapport avec l’utilisation de diurétiques ou de laxatifs) pouvant aller jusqu’à des arythmies cardiaques, et encore des complications dentaires.
COMMENT LA SOIGNER ?
Le mieux est un suivi psychologique comme pour les anorexiques, dans un hôpital psychiatrique afin de changer la façon de manger mais aussi le comportement, avec l’aide d’un diététicien ou d’un nutritionniste.
Contrairement aux anorexiques, ces patients sont conscients de leurs difficultés psychologiques et sont plus désireux de participer avec le médecin ou le psychothérapeute, au projet thérapeutique.
La boulimie est une maladie psychologique qui a des conséquences graves sur le corps et sur le comportement.
Il y a risque de mort si l’estomac explose mais c’est particulièrement rare.
La boulimie se situe vers la fin de l’adolescence (18 – 20 ans).
CONCLUSION
De nombreux facteurs sont impliqués dans les troubles du comportement alimentaire.
L’intervention combinée des proches, d’un psychiatre et d’un nutritionniste est indispensable pour la guérison des patients.