Les maladies sexuellement transmissibles
Ces affections étant traitées dans un autre chapitre, nous ne développons pas ce sujet en détail ici.
Cependant, il est important de dire à quel point certains de ces maladies ont une incidence majeure sur la santé des populations.
Si l’infection par le virus du SIDA est connue pour la gravité de ses conséquences, on sait moins que des infections moins spectaculaires sont elles aussi susceptibles de favoriser des maladies extrêmement graves. Ainsi, les infections gynécologiques à mycoplasme ou à chlamydiae semblent favoriser l’apparition de cancers du col de l’utérus, un des deux cancers les plus fréquents chez la femme.
Par ailleurs, l’infection par le virus de l’hépatite B n’est pas toujours manifeste. Un certain nombre de patients n’ont aucun symptôme et sont porteurs sains du virus, ils peuvent donc contaminer leurs partenaires
sexuels à leur insu. De même, les professionnels de la santé sont exposés à une contamination de la part des personnes infectées, qu’elles soient ou non malades. L’existence d’un vaccin contre l’hépatite B permet de protéger un certain nombre d’individus à risques, mais la protection de quelques-uns ne suffit pas.
Seule la vaccination de l’ensemble des populations exposées pourrait faire disparaître une maladie qui touche, selon les estimations les plus récentes de l’OMS, 300 millions de personnes — infiniment plus que le virus du SIDA — et qui, en raison de la transmission mère-fœtus, frappe la grande majorité des enfants des pays en voie de développement.