Les boules aux seins
Tous les médecins qui examinent systématiquement et régulièrement les seins de leurs patientes en trouvent chaque semaine au moins une qui a une boule dans un sein, une autre qui en a trois. Ce n’est pas parce qu’on a une boule dans le sein qu’on a un cancer; mais, tant qu’on n’a pas fait la preuve de sa bénignité, il ne faut pas entreprendre de traitement esthétique.
Lorsqu’une femme découvre une boule en se palpant les seins, que celle-ci soit adhérente au plan profond, ou que la peau soit adhérente à la boule, il faut, sans s’affoler, qu’elle consulte un médecin.
Si la boule apparaît ou disparaît suivant certains jours du cycle, il faut consulter quand même; toute boule doit être montrée, mais sans urgence.
Lorsqu’il y a plusieurs boules, consultez tranquillement; il s’agit le plus souvent de kystes graisseux développés autour des glandes.
Une boule, même cancéreuse, n’est pas obligatoirement dramatique, on peut intervenir suffisamment tôt, parfois sans enlever tout le sein. Chez toutes les femmes, avant d’entreprendre un traitement médical esthétique des seins, il faut inspecter tous les territoires ganglionnaires et, au moindre ganglion, au moindre doute, rechercher la preuve qu’il n’y a rien de suspect.
Les ganglions témoignent que quelque chose ne va pas. Chez la jeune fille de seize-dix-huit ans, ils indiquent souvent une infection. Après traitement antibiotique, le temps efface ce ganglion; s’il est cancéreux, le temps ne l’effacera pas.
S’il y a une boule dans le sein, on fait une mammographie (radiographie du sein). Si la boule persiste et si elle est adhérente, le chirurgien fait un prélèvement pour analyser le tissu, ou il enlève la boule. Une analyse du sang aide aussi le diagnostic: une vitesse de sédimentation à peu près normale élimine les grosses maladies.
Si d’autres boules se reproduisent, on sait que c’est une tendance de l’organisme à en produire et non une tendance au cancer. Quand on a plusieurs boules dans les seins qui apparaissent et disparaissent sans arrêt, il s’agit de mammites, simples inflammations glandulaires des seins, assez fréquentes et réversibles.
Ce n’est pas alors une contre-indication formelle aux traitements esthétiques, mais il faut déployer le maximum de précautions et renouveler les dosages hormonaux urinaires pour traiter efficacement, en évitant et en contrant ces poussées de mammite, qu’une thérapeutique bien conduite peut souvent juguler.
Autrement dit, prendre les précautions élémentaires, examiner les ganglions, vérifier s’il y a tendance à fabriquer des boules, voir leurs caractéristiques. Même indolores, elles doivent attirer l’attention. Le cancer est hélas, indolore pendant de nombreuses années, d’où danger car lorsqu’il est diagnostiqué, il est parfois déjà bien avancé. C’est pourquoi on peut dire schématiquement que plus une boule dans les seins est douloureuse, plus elle a de chances d’être bénigne. Mais une boule indolore n’indique pas forcément un verdict dramatique, d’autant que l’éveil des médecins et l’information des femmes permettent aujourd’hui des diagnostics précoces, donc des traitements de plus en plus efficaces, même dans la plupart des mauvais cas.
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