L'entretien musculaire
Un muscle qui se contracte reçoit plus de sang et est mieux nourri qu’un muscle au repos. Le muscle entraîné à l’effort augmente de volume et peut faire un travail plus important. Au contraire, un muscle au repos s’atrophie.
Pour que notre corps trouve des formes harmonieuses (ce qui n’est jamais, du reste, un but en soi mais une raison liée à l’état de santé) que notre sens esthétique réclame, il est nécessaire de faire de l’exercice physique. Celui-ci doit intéresser tous les muscles du corps, et non pas seulement une partie d’entre eux : si on cultive uniquement certains groupes musculaires, le corps prend des formes inesthétiques, puisque seuls les muscles exercés acquièrent un volume plus important.
Ce déséquilibre dans le développement des masses musculaires est mis en évidence dans certains sports pratiqués par les athlètes professionnels : les cyclistes ont les jambes hypertrophiées et chez les tennismen, les muscles du bras et de l’épaule se développent d’un seul côté, celui utilisé pour tenir la raquette.
Bouger : bon pour le corps, bon pour la tête
L’effort physique augmente les échanges respiratoires
Il active la circulation ; il stimule l’appétit, favorise l’excrétion des substances toxiques, calme le système nerveux. La contraction musculaire dégage une quantité considérable de chaleur et sert à réchauffer le corps. Le meilleur moyen pour lutter contre le froid est l’exercice physique.
Il développe l’agilité
Ainsi que l’adresse puisqu’il facilite et accentue les mouvements des articulations. Il augmente la rapidité des réflexes (c’est-à-dire les réponses des muscles à chaque commande provenant du système nerveux).
Les mouvements du corps sont ainsi plus précis, plus déliés, mieux coordonnés, plus harmonieux.
Enfin, l’exercice physique a une influence bénéfique sur la volonté, et, dans une certaine mesure, il «forge le caractère», en raison de l’effort constant qu’il impose.
Comment pratiquer un exercice physique
L’activité physique peut être pratiquée par des exercices naturels ou par l’éducation physique. La marche, sous forme de promenades, est le plus naturel des exercices. Les jeux sont les exercices les plus adaptés à l’esprit des enfants, des adolescents et des jeunes adultes. Les enfants ont, en effet, un besoin continuel de bouger, besoin absolument physiologique.
Les jeux comportent trois types de mouvements : la marche, la course, le saut. Les sports constituent, d’une certaine façon, les jeux des adultes.
Chaque sport peut être considéré comme excellent, à condition qu’il soit pratiqué avec mesure, intelligence et bon sens. Le sport pratiqué à l’air libre contient déjà de ce fait une valeur hygiénique.
Valeur physiologique des exercices
Les exercices physiques n’ont pas tous la même valeur physiologique et ne doivent pas être pratiqués indifféremment par tous les individus. On peut les classer en trois catégories :
• Exercices de force,
• Exercices d’agilité
• Exercices de fond.
N’abusez pas d’efforts soutenus et violents
Les effets bénéfiques de l’exercice physique peuvent être compromis quand il y a abus. L’excès dans ce domaine est tout aussi dangereux que l’abstention totale. L’abus conduit en effet à la fatigue et fait apparaître en
conséquence divers troubles. Tout le monde a pu constater qu’une longue marche, une course prolongée ou un exercice violent entraînent un état de fatigue particulier. Ce phénomène est la conséquence de la formation de déchets (à la suite du travail musculaire prolongé) que la circulation du sang,bien qu’activée par l’exercice, ne réussit pas à transporter dans les organes épurateurs ce façon suffisante. Les possibilités d’élimination des substances toxiques sont débordées. Le repos, associé éventuellement au massage, tend à rétablir l’équilibre.
Poussé à l’extrême, l’exercice physique détermine des douleurs musculaires, de la fièvre, de l’insomnie, un manque d’appétit, des altérations cardiaques. Une véritable crise apparaît qui peut durer parfois cinq ou six jours.
Dans ce cas, l’organisme a subi une grave intoxication qui, dans de rares circonstances, peut entraîner la mort, comme cela arrive chez les animaux qui ont dû courir jusqu’à leurs dernières forces.
La fatigue musculaire peut être compliquée par un affaiblissement cardiaque. Le cœur, à la suite des efforts inconsidérés qu’il doit fournir, grossit et devient «hyper-trophié». Cela arrive normalement chez les athlètes qui pratiquent des spécialités bien déterminées, après des années de compétition.
La vie sédentaire : le début de la fin
Le manque d’exercice physique détermine de sérieux inconvénients. Non seulement les muscles non exercés deviennent flasques et s’affaiblissent, mais l’organisme entier ressent l’inaction musculaire.
L’appétit décline, la circulation devient moins rapide, la capacité de faire des efforts physiques (monter des escaliers, transporter un poids) diminue et ceux-ci entraînent couramment des difficultés respiratoires (souffle court). Même le travail intellectuel devient plus difficile parce que la vascularisation du cerveau est moins intense.
L’individu souffre davantage du froid et peut, sentir diminuer en lui la force de volonté. L’organisme s’appesantit ; les matières grasses insuffisamment brûlées s’accumulent dans les tissus sous-cutanés et les déchets sont éliminés dans une proportion moindre.
Les problèmes de dopage
Le dopage est l’administration (ou l’auto-administration) de substances propres à optimiser les capacités physiques et/ou psychologiques. Ces substances ne sont pas nécessairement des produits de synthèse : les vitamines, par exemple, sont considérées comme un dopant, un dopage inoffensif celui-là, à la condition que les doses ne soient pas exagérément élevées.
Dans son acception la plus courante, le terme «dopage» s’applique au milieu sportif, dans la plupart des disciplines, sans oublier le domaine des compétitions d’animaux (courses de chevaux). Pour les sportifs, il s’agit, avec l’aide de certains produits, de repousser toujours plus loin les limites de l’être humain, et de montrer jusqu’à quel degré peuvent se développer ses potentialités.
Les produits dopants sont couramment utilisés en sport de haut niveau, et même «entrés dans les mœurs», comme en témoignent régulièrementLes articles de presse, les effets du dopage menant parfois à la mort un exemple parmi d’autres : lors du Tour de France de 1967, un coureur décéda à la suite d’une prise importante d’amphétamines).
En dehors de ces cas extrêmes, il y a danger de déclenchement de troubles graves, physiques et psychologiques.
Le plus souvent, le dopage se traduit par la prise de médicaments. Ce moyen d’améliorer la performance, considéré comme contraire à l’éthique, est interdit par le Comité International Olympique. Les produits dopants
sont à bannir.
On distingue trois types de produits : les stupéfiants, les hormones et les excitants.