L'électrothérapie:un "courant" marginal
L’électrothérapie est l’utilisation à des fins thérapeutiques des phénomènes électriques. Ces traitements, officiels ou parallèles, restent marginaux et ont été l’objet de peu de recherches. La matière vivante est le lieu de phénomènes électriques observables à l’échelle de la cellule. Les micro courants électriques qui parcourent les nerfs et les muscles ont été particulièrement étudiés par les physiologistes. Dès le XVIIIe siècle, les tentatives pour traiter symptômes et maladies par l’application de courants électriques se sont multipliées.
Plusieurs techniques, parfois marginales, sont intégrées à la médecine officielle. Par exemple, les électrochocs (sismographie), pratiqués aujourd’hui sous anesthésie générale pour traiter certaines dépressions à haut risque suicidaire ou certaines schizophrénies.Un scientifique français,le professeur Aimé Limoge,est à l’origine de la découverte d’un courant électrique «antidouleur» et d’un appareil capable de le générer : l’Anesthélec. Le courant de Limoge, produit par des courants de haute et de basse fréquences, permet de réaliser des anesthésies électro médicamenteuses où les doses de médicaments administrées (morphine, halothane, etc.) sont notablement réduites. L’Anesthélec est également employé dans le sevrage des toxicomanes.
Bon nombre d’électrothérapies sont cependant considérées par le corps médical comme inutiles, inefficaces, dangereuses ou purement lucratives. Les types de courants et les appareils utilisés sont d’une extrême diversité. Si certains sont réservés aux hôpitaux, si d’autres sont exclusivement destinés aux cabinets des médecins ou des kinésithérapeutes, on trouve aussi des appareils vendus par démarchage ou par correspondance. Le recours à un professionnel de la santé pour ces traitements représente un minimum de garantie, bien que, pour un certain nombre de médecins ou de kinésithérapeutes, les appareils à électrothérapie soient des gadgets lucratifs.