Leçon de biberon sensoriel
Nous avons parlé d’un maternage spécifique au biberon, permettant de se rapprocher de la tétée au sein. Trouvez une tétine sur laquelle l’enfant tire pour faire venir le lait, et non une tétine qui lui impose de déglutir au rythme du lait qui coule sans retenue dans sa bouche. Pour cela, faites le test suivant : biberon retourné, le lait ne doit pas couler. L’enfant doit faire l’effort d’aspirer le lait, et pouvoir garder la bouche sur la tétine (la plus douillette possible !) sans recevoir du lait.
Dans l’allaitement au sein, à ce stade, le mamelon, lui, se rétracte. Quand l’enfant tète, en revanche, il s’allonge et le contact langue/ téton se fait dans un appui situé très à l’arrière dans le palais. Les tétines trop courtes stimulent le devant ; non seulement elles tendront à déformer le palais, et donc l’implantation des dents, mais elles ne favoriseront pas cette détente des membranes intracrâniennes nécessaire à la mise en relaxation.
Alors, quelle serait la tétine idéale ? Une tétine suffisamment large et douce au contact pour satisfaire l’oralité de l’enfant, suffisamment souple et d’une surface qui permette à toute la largeur des lèvres de se poser dessus sans tension. Un bout extensible suit l’aspiration de l’enfant et lui permet de téter profondément, au fond de son palais. Malheureusement, on ne trouve pas en France ce modèle, qui existe chez les Anglo-Saxons. Grâce à cette tétine, vous retrouverez les tétées longues : isolez-vous et laissez votre bébé vous emmener au seuil de son voyage intérieur.
Le biberon prend la plupart du temps le relais du sein ; le bébé change d’univers avec cet objet indépendant qui lui permet l’autonomie, le jeu : par exemple, jeter le biberon par terre. Il nous semble fondamental de prendre du temps pour apprendre à donner le biberon. C’est aussi essentiel que d’apprendre à donner le sein.
Comment créer cet halo sensoriel durant une tétée au biberon, surtout si le sevrage intervient tôt ?
Si le biberon n’est pas relié à votre odeur, à votre contact peau à peau ou à vos paroles, il devient un objet déshumanisé. Il n’est plus un langage qui s’adresse à votre enfant, lequel, en conséquence, ne se sent plus nourri « affectivement ».
Il est fondamental de recréer un portage enveloppant, sécurisant, qui se rapprocherait le plus possible de celui de l’allaitement au sein. En effet, la manière dont le bébé est porté, la partie antérieure de son corps contre la chaleur de sa mère, la partie postérieure soutenue par le bras, la rondeur de son visage contre la rondeur du sein, maintient un contact étroit, contenant, enveloppant et soutenant. Dans la même tétée, ou d’une tétée à l’autre, il est sollicité « postu- ralement » des deux côtés. Il se sent exister de ses deux côtés, prend conscience par ces sensations de sa globalité et l’intègre. Pendant la tétée au biberon, la mère peut prendre le bébé contre elle, ouvrir un peu plus son chemisier ou dénuder son bras, surtout si le sevrage a lieu dans les premières semaines de la vie. Il est important aussi de changer régulièrement la position de l’enfant, sur un bras puis sur l’autre, pour le solliciter dans sa globalité posturale.
Entre les tétées, la mère doit privilégier les moments peau à peau, les bains, les massages, les jeux de regards. Il faut prendre le temps pour donner le biberon, et prévoir une tétine à tout petit trou qui a la forme de son palais.
Alors, quelle serait la tétine idéale ? Une tétine suffisamment large et douce au contact pour satisfaire l’oralité de l’enfant, suffisamment souple et d’une surface qui permette à toute la largeur des lèvres de se poser dessus sans tension. Un bout extensible suit l’aspiration de l’enfant et lui permet de téter profondément, au fond de son palais. Malheureusement, on ne trouve pas en France ce modèle, qui existe chez les Anglo-Saxons. Grâce à cette tétine, vous retrouverez les tétées longues : isolez-vous et laissez votre bébé vous emmener au seuil de son voyage intérieur.
Le biberon prend la plupart du temps le relais du sein ; le bébé change d’univers avec cet objet indépendant qui lui permet l’autonomie, le jeu : par exemple, jeter le biberon par terre. Il nous semble fondamental de prendre du temps pour apprendre à donner le biberon. C’est aussi essentiel que d’apprendre à donner le sein.
Comment créer cet halo sensoriel durant une tétée au biberon, surtout si le sevrage intervient tôt ?
Si le biberon n’est pas relié à votre odeur, à votre contact peau à peau ou à vos paroles, il devient un objet déshumanisé. Il n’est plus un langage qui s’adresse à votre enfant, lequel, en conséquence, ne se sent plus nourri « affectivement ».
Il est fondamental de recréer un portage enveloppant, sécurisant, qui se rapprocherait le plus possible de celui de l’allaitement au sein. En effet, la manière dont le bébé est porté, la partie antérieure de son corps contre la chaleur de sa mère, la partie postérieure soutenue par le bras, la rondeur de son visage contre la rondeur du sein, maintient un contact étroit, contenant, enveloppant et soutenant. Dans la même tétée, ou d’une tétée à l’autre, il est sollicité « postu- ralement » des deux côtés. Il se sent exister de ses deux côtés, prend conscience par ces sensations de sa globalité et l’intègre. Pendant la tétée au biberon, la mère peut prendre le bébé contre elle, ouvrir un peu plus son chemisier ou dénuder son bras, surtout si le sevrage a lieu dans les premières semaines de la vie. Il est important aussi de changer régulièrement la position de l’enfant, sur un bras puis sur l’autre, pour le solliciter dans sa globalité posturale.
Entre les tétées, la mère doit privilégier les moments peau à peau, les bains, les massages, les jeux de regards. Il faut prendre le temps pour donner le biberon, et prévoir une tétine à tout petit trou qui a la forme de son palais.
Certains bébés ont beaucoup plus besoin de téter que d’autres. Leur proposer la tétine physiologique peut combler leur besoin de téter.
Le bébé a un besoin profond de téter. Ce n’est pas uniquement pour satisfaire sa faim, mais aussi pour atteindre une détente physiologique, et donc psychologique. Téter donne du plaisir. Il suffit de voir leur sourire après qu’ils aient bien tété. Téter stimule l’oralité, éveille la zone buccale, première source de plaisir et d’éveil au monde. La succion profonde et lente dans le temps aide votre enfant à harmoniser ses tensions et à découvrir l’intérieur de son corps .