Le rôle des fibres dans le transit
On sait depuis Hippocrate que les fibres ont un effet sur le transit intestinal. Grâce à leur pouvoir hygroscopique, elles rendent le contenu plus malléable et abaissent la pression à l’intérieur du côlon. Par ce rôle mécanique, elles permettent de régulariser le transit. Elles stimulent aussi les contractions des fibres musculaires lisses. Pour un fonctionnement optimal de l’intestin, il est indispensable qu’une certaine quantité de substances organiques non digestibles soit présente dans la ration alimentaire. Le rôle physiologique essentiel du « ballast» est d’augmenter l’excrétion fécale: ramollissement des matières, augmentation du volume, de la quantité des selles et de la fréquence de leur évacuation.
Ces effets sont à la fois directs et indirects. L’action directe est due à la propriété de rétention d’eau des fibres. Ou ‘elles soient solubles dans l’eau, c’est-à-dire capables de former un gel comme les pectines, les gommes ou les mucilages, ou insolubles, comme la cellulose, elles favorisent toutes l’augmentation de la teneur en eau des selles. L’action indirecte vient de la complexité de leur nature chimique et des transformations qu’elles peuvent ou ne peuvent pas subir dans le côlon. Les fibres dites «fermentescibles» (pectines, certaines hémicelluloses, inuline, gommes) sont en partie dégradées dans le côlon et les produits formés favorisent une forte croissance des microorganismes. L’augmentation du volume des selles est due majoritairement à la quantité de micro-organismes rejetés. Les fibres non fermentescibles (cellulose, certaines hémicelluloses, lignines, composés phénoliques), parce que très résistantes aux enzymes de la microflore intestinale, sont retrouvées sous forme d’abondants résidus dans les selles, dont le volume est alors augmenté.
Les autres rôles des fibres dans la digestion et le transit viennent de leur hydrophile, mais également de leur capacité à se lier à certains constituants du bol alimentaire. Les résultats des études effectuées sont souvent très variables et donc difficilement généralisables. Il semble cependant bien admis que les fibres entraînent un ralentissement de la vidange gastrique. En effet, une prise alimentaire riche en fibres implique à la fois une mastication prolongée et la formation de particules plus volumineuses. L’évacuation du contenu de l’estomac par le pylore est retardée. Ces mécanismes sont à l’origine d’une impression de rassasiement plus rapide et plus durable qui peut être appréciée dans les régimes amincissants.
Vidéo : Le rôle des fibres dans le transit
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