Le développement de la latéralité de l'éducation Kinesthésique
C’est dans la petite enfance, entre six mois et un an, que nous construisons notre façon de bouger. Nous développons naturellement en rampant, en marchant à quatre pattes ce qu’on appelle un mouvement bilatéral. C’est la pratique de ce mouvement bilatéral qui va aider à construire et à intégrer la dimension de la latéralité.
Plus tard, à l’âge adulte, nous marchons en « mouvements croisés ». Cela veut dire que, quand nous marchons, nous utilisons en même temps le bras gauche et la jambe droite et vice versa. Lorsque nous marchons, nous activons les deux côtés du corps simultanément. En général, cette façon bilatérale de se mouvoir est un processus automatique pour lequel penser n’est pas nécessaire. Nous sommes alors en mode automatique.
Le « Mouvement croisé » est développé durant la phase pendant laquelle le jeune enfant rampe. Si cette phase (le ramping) n’est pas vécue de façon suffisante, l’enfant court le risque que l’automatisation de ce mouvement ne se fasse pas. Il ne pourra alors pas se mouvoir en activités motrices bilatérales sans penser à ce qu’il fait. Et cela peut s’exprimer, par exemple, par une manière relativement rigide et maladroite de se mouvoir. Courir, pratiquer un sport, nager, jouer d’un instrument à deux mains ne sera pas aisé et pourra même être une source importante de stress.
De même, lorsque j’apprends à faire du vélo, je ne peux pas relâcher mon attention je suis concentrée sur cette nouvelle action. J’ai besoin de penser que je fais. Puis, au fil du temps, cette action va s’intégrer et je vais pouvoir faire du vélo tout en regardant à droite à gauche, je perçois aussi bruits environnants, mon corps sait faire sans que je m’en occupe
gagné ! C’est intégré ! Les deux côtés du corps travaillent alors en
synchronicité.
Pou être dans de bonnes dispositions d’apprentissage, nous devons être, au départ, dans le connu, être sécurisés, en mode automatique. Nous lu pourrons alors aller vers l’inconnu, que nous découvrirons détail après détail, en mode de repérage. Puis, nous retournerons dès la fin de l’apprentissage en mode automatique. Notre « fonction » apprentissage est équilibrée.
Lire. écrire, parler, communiquer, marcher sont des activités qui sollicitent la libéralité. Ce sont des activités essentielles, et nous voyons ici l’importance d’un apprentissage intégré et son impact sur le développement de notre vie.
l’apprentissage sous stress
- « Ne t’inquiète pas si tu as des difficultés en maths, je peux t’assurer que les miennes sont bien plus importantes ! »
Entrez à l’école est déjà stressant, mais il faudra en plus rentrer dans un moule. Certains s’adaptent bien, d’autres s’y fondent, certains le rejettent, ( se sont les premières difficultés. Cette capacité d’adaptation sans se fondre est en partie due à une bonne intégration de facteurs importants comme la latéralité, le centrage et la focalisation. Ces trois dimensions, lorsqu’elles sont bien intégrées, sont profitables à un bon apprentissage. En plus, selon « Les phases de développement » de Caria Hannaford, les enfants grandissent à leur rythme et ils n’ont pas forcément leur « système » prêt l’apprentissage tous au même âge mais plutôt par tranche d’âge.
Ensuite, il faudra retenir, se concentrer, mémoriser, réciter, intégrer, en primer… Alors, pas facile selon le profil que nous avons !
Apprendre, une sinécure pour certains, apparemment, une épreuve eau chemardes que pour d’autres. Quelques repères :
– Vous ou votre enfant, éprouvez-vous des difficultés à trouver vos mots ?
– Vous ou votre enfant, êtes-vous jamais assez sûr(e)s de vos résultats F Recommencez-vous plusieurs fois les mêmes choses ?
– Vous ou votre enfant, faites-vous les choses uniquement pour l’autre afin que vos efforts et votre valeur soient reconnus ?
– Avez-vous l’impression que ce que vous tentez d’expliquer à votre enfant tombe dans le néant ?
– Le moment de faire « les devoirs » est-il une épreuve ?
– Et vous, avez-vous eu des difficultés à l’école ?
Si vous avez eu vous-même des difficultés, vous comprenez intérieurement, souvent, vous compatissez sans le dire tout en étant très rigoureux(se) sur l’école. L’autre attitude que vous pourriez adopter est de « dire » que les notes, la scolarité, on s’en fiche ! Mais est-ce vrai en profondeur ?
Si vous n’avez pas eu de difficultés majeures, l’incompréhension sera peut-être grande, l’inquiétude aussi.
Quand apprendre devient source de stress, il en résulte un immense traumatisme qui nous suit souvent toute notre vie.
J’ai été formatrice en entreprise et le seul mot « apprendre » ou « formation » ou bien encore le fait de se retrouver assis à une table pour apprendre quelque chose de nouveau faisait rejaillir des angoisses puis¬santes chez beaucoup d’adultes.
L’apprentissage scolaire est une des choses les plus importantes de notre vie normative. Cette période dure au minimum treize ans de notre vie. Et pour ceux qui, dès le CP, se sentent en difficulté, se croient « nuls », le t il! marli commence et va durer. Il s’accompagnera souvent de comportement inadéquats.
Sous stress, le potentiel est inhibé d’où nos difficultés à apprendre «et à réfléchir.
Notre potentiel est réduit, nous avons des blancs, ce que nous savons faire il habituellement ne vient plus, la leçon apprise est tombée aux oubliettes ! Nous n’entendons pas l’énoncé, nos yeux sont brouillés.
Vous nous demandez comment je sais cela ? Eh bien, j’ai été dans ce cas ! ( est d’ailleurs pourquoi je me suis intéressée à l’apprentissage, au « comment apprenons-nous ? » et au « qu’est-ce qui est en jeu dans l’apprentissage ? » Et c’est alors que j’ai rencontré l’Éducation Kinesthésique.
L’osquenous avons des difficultés à utiliser nos ressources nous sommes dans :
– l’absence de stratégie d’apprentissage
– les difficultés de compréhension
– le manque de concentration, la distraction
– des émotions inhibées ou non contrôlées
– l’absence de confiance en soi
– des tensions musculaires, de la rigidité
– les pensées confuses
– la mauvaise mémoire
– la perte de l’estime de soi
– la créativité bloquée.