L'asthme : maladie grave ?
Oui et non !
Non , cette maladie ne doit plus être considérée comme une catastrophe. Les progrès dans la compréhension de la maladie et dans l‘ensemble, des médicaments dont nous disposons en France ont permis un changement fondamental dans notre manière de voir. Certes, cette maladie est sérieuse et peut rester encore dévolution sévère, mais ceci est loin d’être systématique. Cette évolution sévère est, peut et doit devenir l‘exception, grâce a un traitement rigoureux, ou l‘ensemble des mesures d’hygiène et des médicaments ont leur place bien définie.
L’asthme grave, au sens qui est donne en France a ce sous-groupe de maladie, est rare. Les mots« asthme grave » ont fait l‘objet d’une définition prenant en compte tous les aspects de cette forme de maladie. Nous l‘avons aborde plus haut. Cette définition a été établie par les pneumologues et les allergologues, au niveau national. Les critères retenus dans cette définition sont nombreux et montrent que celle-ci n’était pas évidente, et donc que la maladie est complexe.
Oui, l’asthme est une maladie grave, car on peut en mourir. En France, il y a environ 2 000 a 2 500 morts par an du fait de l’asthme. Sans dramatiser, ces décès sont les témoins de la gravite de cette maladie. Par ailleurs, le nombre de décès par asthme augmente progressivement dans les pays occidentaux et dans le monde, en parallèle a l‘augmentation du nombre d’asthmatiques.
Ce chiffre doit être replace dans le contexte de cette maladie très fréquente. Comment situer ces décès par rapport a la population asthmatique française ?
L’asthme en chiffres
Combien d’asthmatiques allergiques y a-t-il en France ?
II n’y a pas de réponse précise, car le recueil des données médicales est défaillant par manque de définition précise de cette maladie et par mise en œuvre limitée. Selon les études publiées dans le monde, de 0,3 .1 10 % des maladies de l’adulte sont des asthmes, cette proportion étant plus faible chez l‘enfant, de l‘ordre de 0,1 % a 6,7 %. Les variations de ces pourcentages sont importantes selon les régions du monde étudiées.
Si l’on doit retenir une estimation du nombre d’asthmatiques pour la France , le chiffre est entre 3 et 6 %, ce qui apparaît raisonnable chez l‘adulte, et la moitie chez l‘enfant. C’est-a-dire que 3 a 6 % environ des l’rafais adultes souffrent d’asthme. Cette fourchette de chiffres est probablement la limite supérieure de ce que l’on doit admettre.
Si l’on retient une population de 58 millions d’habitants, on peut donc estimer que 1,5 a 2,5 millions de Français sont ou seront considères comme asthmatiques. On a vu plus haut que 2 000 a 2 500 Français décéderont de leur asthme. Le pourcentage de décès est donc d’environ 5 patients sur 10 000 patients asthmatiques, soit 5 morts pour 100 000 Français, ce qui est une proportion faible. En Angleterre, la situation semble être comparable, puisque pour une population a peine supérieure, il y a plus de 2 000 morts recenses par an.
En fait, plus de 80 % des patients asthmatiques souffrent d’une forme moyenne de leur maladie, qui n’est pas quotidienne, mais qui nécessite un traitement.
Nous venons de tenter de caractériser la fréquence de survenue de l’asthme. Sans le savoir, nous venons de faire de l‘épidémiologie. C’est- a-dire que nous venons d’essayer de caractériser l’asthme, par le recueil des données concernant les patients souffrant de cette maladie.
Cette épidémiologies met d’emblée le doigt sur une caractéristique essentielle des maladies allergiques, la sensibilité de celles-ci a l‘environnement. Plus l‘environnement sera «défavorable», plus le risque allergique pourra augmenter.