L'asthmatique et les voyages
Le voyage en lui-même ne pose pas de problèmes particuliers, mais il faut le préparer encore plus soigneusement que pour un sujet non asthmatique. Cette préparation tient beaucoup plus du bon sens que de la médecine.
La première règle est d’emporter ses médicaments en quantité suffisante car tous les médicaments ne sont pas commercialisés partout dans le monde et qu’ils peuvent ne pas être disponibles là où l’on va. Certains médicaments ne sont pas commercialisés aux États-Unis alors qu’ils le sont en France. Il faut donc emporter son traitement en quantité largement suffisante. Après discussion avec le médecin traitant, il ne faut pas hésiter à emporter des traitements complémentaires.
Les voyages en avion ne sont pas contre-indiqués lorsque l’asthme n’est pas décompensé. Faire une crise d’asthme en plein survol de l’atlantique n’a rien de particulier. Si cette crise ne cède pas, l’accès à des traitements plus efficaces n’est pas immédiat. Il faut donc se mettre en situation où l’on ne va pas faire de crise, ce qui signifie, pour un asthmatique, avoir un asthme équilibré.
Il faut veiller par ailleurs à ce que les autres maladies soient prévenues, comme par exemple le paludisme. Tout voyage effectué par un asthmatique est avant tout un voyage, ce qui l’expose aux mêmes risques que les autres voyageurs. Il faut donc se renseigner sur les vaccinations, les préventions à assurer comme pour tout autre voyageur.
Le retour de pays tropicaux peut poser des problèmes lorsque l’on aura attrapé des vers intestinaux, des helminthes. La NFS montrera une élévation des éosinophiles. Comme cette hyperéosinophilie peut être observée lors de l’asthme allergique, la situation sera embrouillée. Le médecin trai¬tant saura faire la part des choses.
On peut noter au passage de cette anecdote que la venue dans la région parisienne a guéri cette patiente. C’est la vérification du principe de base de l’allergologie : la guérison est obtenue lors de la disparition de l’aller gène. Il est vrai que les cyprès sont rares en région parisienne .