La fatigue et l'air
La qualité de l’air influe-t-elle sur la fatigue ?
La bonne qualité de l’air que nous respirons est fonction de sa richesse en ions d’oxygène négatifs, appelés aussi « vitamines de l’air » par leur découvreur, le professeur Métadier. Il s’agit d’un oxygène biologique « prédigéré », qui donne cette sensation de fraîcheur de l’air après un orage, par exemple.
Ces ions sont produits de plusieurs façons :
- par l’action physique des rayons solaires et de la radioactivité du sol sur l’oxygène de l’air ;
- par la respiration des végétaux, qui absorbent le gaz carbonique et ne rejettent que de l’oxygène ionisé ;
- par action mécanique : en montagne, par le frottement de l’air sur les aiguilles de pin ; au bord de la mer ou de cascade, par la fragmentation des gouttelettes d’eau sur la roche.
Les effets de ces ions négatifs sur l’organisme sont multiples :
- stimulation des métabolismes ;
- action d’antioxydant, ralentit le vieillissement ;
- renforcement des défenses générales de l’organisme ;
- renforcement des muqueuses respiratoires ;
- stimulation des défenses locales.
Nous devons donc rechercher les sites d’ionisation naturelle et pratiquer promenades et exercice physique dans les zones où la concentration en ions négatifs est naturellement plus importante (bord de mer, montagne de basse ou moyenne altitude, forêt ou campagne), de manière à augmenter le pourcentage et la qualité de l’oxygène que nous respirons. En cas d’impossibilité, on peut recourir à l’ionisation réglée, grâce à un ioniseur-filtreur qui va « dépoussiérer » l’air et le recharger en ions négatifs ; un fonctionnement d’une demi-heure par jour est conseillé.
Peut-on éviter la pollution?
Inversement aux ions négatifs précédemment cités, les ions positifs, de grosse taille, sont les ions de la pollution (poussières, fumées d’usine et autres matières en suspension), qui favorisent la fatigue.
Il existe deux types de pollutions : la pollution de plein air et la pollution d’intérieur.
La pollution de plein air est à la fois gazeuse (fumées) et particulaire (poussières). Elle libère de nombreux produits irritants ou toxiques tels que le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone, dont les effets nocifs sont accentués par l’inversion de température et l’effet de serre d’origine climatique. L’accumulation de ces produits toxiques est due globalement à des foyers de combustion, soit fixes (centrale thermique, chauffage collectif, etc.), soit mobiles (trafic automobile, service d’installation de carburant, etc.).
En local fermé, la pollution la plus évidente est la pollution tabagique, soit autopollution du fumeur, soit tabagisme passif du non-fumeur. L’exposition à la fumée de tabac entraîne effectivement une augmentation de l’oxyde de carbone dans le sang, un peu comme le ferait un poêle à charbon mal réglé, et par ailleurs une destruction importante de la vitamine C. Ces deux facteurs entretiennent un état de fatigue chronique.
Mais l’air, en intérieur, peut être aussi vicié par une mauvaise ventilation ou une climatisation mal entretenue qui devient alors un véritable diffuseur de pollution. Il peut aussi contenir diverses émanations de matériaux de construction (colle, amiante…) ou bien de produits domestiques de nettoyage, de bricolage (insecticides, dissolvants…). Les mêmes types de substances peuvent se retrouver en environnement professionnel.
Peut-on se protéger ? Éviter complètement la pollution n’est pas chose facile ; on peut tout du moins profiter des espaces verts de la ville ou bien de la campagne si elle est proche.
Chez soi, il est possible de pulvériser des essences aromatiques, d’utiliser un ioniseur-filtreur d’air, d’éviter le tabac.
En extérieur, on tentera de se tenir le plus loin possible et le plus haut possible par rapport aux gaz d’échappement ou d’éviter les zones les plus industrialisées.
Enfin, en ville, on pourra sortir de bon matin pour profiter de la relative pureté de l’air.
Malheureusement, dans nombre de cas, les week-ends ou les vacances restent les seules périodes possibles de « désintoxication » anti-fatigue.