La fatigue des étudiants et des adolescents
La fatigue des adolescents a-t-elle un visage particulier ?
La fatigue des étudiants, et des adolescents de manière générale, est le plus souvent une fatigue à double composante :
- une composante de fatigue physique : en effet, l’adolescent brûle la chandelle par les deux bouts ; jusqu’à 30 ans, on se croit invincible et immortel, d’où un sommeil négligé, un vagabondage nutritionnel, un rythme de vie trépidant entre études, activités sportives, sorties… Le tout sans tenir aucun compte de ses biorythmes personnels ;
- et une composante de fatigue psychologique : stress des examens, problèmes sentimentaux, ou de développement physique, ou endocriniens, intégration au groupe ou à la société.
À ce stade, la typologie que nous avons vue chez l’enfant s’estompe ;par contre, le syndrome actuel de Ménétrier est de plus en plus présent et se rapproche de celui de l’adulte.
Cet état de choses va aboutir à un état de fatigue réactionnelle plus ou moins bien compensé, entraînant un comportement spécial : l’adolescent est souvent difficile à cerner, à aborder, à comprendre, et peut dans le même temps se livrer à de mauvaises habitudes : tabac, alcool, psychotropes… ou pire sans parler des possibilités de contraction de maladies sexuellement transmissibles.
De plus, ces facteurs entraînent un déséquilibre ou une instabilité globale pouvant parfois prendre des aspects quasi cyclothymiques, accompagnés:
- sur le plan physique, de périodes d’apathie alternant avec des périodes d’activité frénétique ;
- sur le plan psychologique, de périodes d’euphorie rapportées à tel ou tel individu ou mode de pensée, alternant avec des périodes de « déprime » existentielle.
Comment maîtriser la fatigue de l’adolescent ?
Les maîtres mots sont conseiller, c’est évident, et protéger, cela l’est peut- être moins et pourtant l’adolescence est la période de tous les dangers.
Il faut tout d’abord faire accepter à l’adolescent de ne pas considérer la fatigue comme une tare ou le repos comme une faiblesse, ce qu’on a facilement tendance à faire à cet âge : « la sieste c’est pour les vieux » (ou « pour les bébés »).
Les règles générales de la prise en charge de la fatigue sont toujours de mise.
En cas de fatigue existante
Il faut savoir reconnaître cette fatigue, puis la combattre avant tout par le repos, quelles que soient ses modalités. Si besoin est, on recourra aux médecines naturelles, en sachant que, si elles complètent le repos, elles ne le remplacent en aucun cas. Elles devront prendre en compte les besoins d’un organisme en croissance et apporter les compléments nécessaires en vitamines, oligoéléments et sels minéraux.
Pour éviter l’apparition de la fatigue
Il faut appliquer le triptyque classique :
- modifier sa manière de voir les choses en aidant l’adolescent à positiver, à relativiser, à banaliser, etc. ;
- surveiller/réorganiser son mode d’existence : hygiène de vie, lutte contre le stress;
- lui faire bien gérer son capital bioénergétique en lui apprenant à marcher à l’économie et à prévoir un plan de récupération.