La digitopression et le micromassage
L’acupuncture chinoise traditionnelle est une technique très complète, réservée aux médecins. C’est également une façon de voir et de penser différente de celle de la médecine occidentale. Les malades guérissent parce que l’acupuncteur, médecin d’une très grande expérience, sait à quel endroit introduire les aiguilles et surtout pourquoi il doit le faire.
La digitopression
Il existe une méthode plus simple, qui demande moins d’expérience et qui ne nécessite aucune préparation médicale spécifique. Tout le monde peut la pratiquer. Il s’agit de la digitopression (ou acupres- sion), utilisée depuis l’Antiquité par les médecins aux pieds nus chinois. Elle se pratique avec la main en « appuyant » sur les mêmes points que ceux qui sont traités avec des aiguilles en acupuncture. En utilisant la pointe des doigts, on imprime un mouvement de type pression-rotation sur le point cutané.
On peut aussi utiliser un instrument à pointe émoussée. La pression doit être progressive ; elle ne doit pas causer de douleurs insupportables, mais plutôt « adoucir » la douleur provoquée, jusqu’à ce que celle-ci devienne insensible grâce à cette manœuvre.
Cette technique est particulièrement indiquée pour faire disparaître la douleur ou l’atténuer de façon substantielle. Elle agit sur les symptômes et les syndromes directement liés au système nerveux, sur les pathologies psychosomatiques et également dans d’autres conditions que nous évoquerons plus loin dans notre répertoire .
Contre-indications : après les repas ; chez les sujets altérés ; pendant les règles ; chez les personnes fiévreuses ; en cas de maladie grave, notamment les affections cardio- pathiques, artériosclérotiques, hépatiques, néphropathiques, psychotiques.
Le micromassage
La technique manuelle du micromassage, analogue à la précédente, est destinée à ramener l’équilibre dans la circulation énergétique.
Plus riche d’un point de vue théorique, elle fait appel à des notions réflexogènes qui ont été développées en Occident, à des connaissances en physiologie et en sémiologie cutanée et nécessite une culture approfondie sur les notions orientales d’énergie, de Yin et de Yang, de circulation énergétique, etc. Elle suppose, en résumé, une bonne connaissance de la médecine orientale et de la façon dont il faut enfoncer les aiguilles. Les règles à suivre et les points ne sont pas toujours identiques à ceux de l’acupuncture. Il existe même certains points en micromassage qui ne sont pas utilisés en acupuncture.
Le diagnostic est établi en fonction de paramètres aussi bien orientaux qu’occidentaux (masso-physio-kinésithérapie).
Procédure générale
- On détermine s’il s’agit d’une maladie au caractère Yin ou Yang.
- On masse en dispersion le point clé.
- On masse en dispersion le point LO de groupe. Si aucun effet ne se fait sentir, on tonifie le point LO latéral opposé.
- On identifie le méridien le plus touché.
- On masse en tonification ou en dispersion les points spécifiques.
- On exécute un massage linéaire de type shiatsu, kuatsu.
Six formes de micromassage oriental
Dui. On aplatit et on repousse vers le haut, sur la ligne d’un méridien, comme si l’on rabotait, ou bien en effectuant d’autres mouvements.
Mo Fa. On frictionne, frotte, presse selon un mouvement circulaire.
Jin Fa. On appuie avec le dos d’une main sur le point douloureux, et on mobilise l’articulation avec l’autre main.
Nie Fa. On pince en effectuant une torsion et en pétrissant.
Sha Fa. On frictionne entre les paumes des mains.
Bo Fa. On pique et on tape avec les doigts, la main ouverte, le dos de la main ou le poing.
Le rayon d’action thérapeutique est large : céphalées, paralysies faciales, douleurs scapulo-humérales, lumbagos, sciati- ques, obésité, arthrose de la hanche, œdèmes dans les membres inférieurs, dysménorrhée, insomnie.