contraception hormonale
Les méthodes hormonales
La pilule contraceptive :
La pilule contient des hormones semblables aux hormones naturelles l’œstradiol, (qui est un œstrogène) et la progestérone. Elle agit à trois niveaux :
- L’ovulation : par le blocage l’ovulation par la mise au repos des ovaires sous l’action d’hormones de synthèse.
- La nidation : par la modification de l’endomètre de façon à ce qu’il ne puisse accueillir un éventuel œuf
- La fécondation : En modifiant la glaire pour empêcher les spermatozoïdes de franchir le col.
Aujourd’hui, il existe différentes sortes de pilules, caractérisées par leur composition. Elles sont dites « combinées », lorsqu’elles associent progestérone et œstradiol.
Il en existe trois sortes en fonction de la dose d’œstrogène qu’elle contient :
- La macrodosée : qui contient la plus forte dose d’œstrogène ;
- La minidosée : dite de deuxième génération
- La microdosée : de troisième génération, où la dose d’œstrogène est minimale et la progestérone utilisée y est différente des autres. Ces pilules ne contiennent qu’un dérivé de la progestérone, à dose faible. En plus d’agir sur la glaire, elles ont une action sur la muqueuse de l’utérus.
Dans tous les cas, le premier comprimé doit être pris le premier jour des règles et pendant 21ème ou 22ème jours du cycle, puis l’on fait un arrêt pendant sept jours, à l’issue desquels les règles apparaissent. On reprend à nouveau la pilule.
Certaines plaquettes comportent 28 comprimés, les 7 derniers n’ayant aucune action sur le corps. Ils permettent seulement de ne pas oublier la nouvelle plaquette, puisqu’il n’y a pas d’interruption dans ce cas.
Enfin, il faut rappeler que pilule et tabac font mauvais ménage car ils augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires. Certaines femmes jeunes et en parfaite santé peuvent se retrouver à l’hôpital uniquement parce qu’elles fumaient tout en prenant la pilule.
Une fois ce moyen de contraception arrêté, il est tout à fait possible de se retrouver enceint dans le mois qui suit, sans danger pour le bébé.
- Avantages
1. Bien tolérée
2. Efficace dès le premier comprimé
3. Réversible dès l’arrêt
4. Permet d’avoir un cycle régulier
5. Permet d’avoir des règles moins abondantes, moins longues et moins douloureuses
- Inconvénients
1. Possibilité de petits saignements (spoting) en dehors des règles
2. Possibilité de nausée
3. Possibilité de douleurs aux seins
4. Prise de poids modéré
5. Possibilité d’oublier de prendre la pilule
Devant tout gène ou symptomatologie récente ressenti par la femme il faut consulter son médecin traitant.
La pilule du lendemain : Contraception d’urgence :
Cette contraception d’urgence est à prendre le plus tôt possible à la suite d’un rapport sexuel non ou mal protégé (oubli de pilule, non utilisation, glissement ou rupture du préservatif) et au plus tard dans les 3 jours après le rapport.
Il est préférable d’en avoir toujours une sous la main, parlez en à votre médecin ou gynécologue.
Son niveau d’efficacité se situe entre 50 et 95%, il est maximum si la prise est rapide (24h) et décroît au fil des heures.
La pilule du lendemain n’est PAS UN MOYEN DE CONTRACEPTION et son recours doit être EXCEPTIONNEL.
Le patch :
Le patch est un dispositif transdermique que l’on change une fois par semaine et que l’on met où l’on veut sur le corps. Arrêt d’une semaine pour les règles.
C’est un patch de couleur chair qui délivre en association un oestro-progestatif de troisième génération.
On place le patch soit sur le torse, les fesses, le bras ou l’abdomen, surtout pas sur les seins et on le change à heure régulière toutes les semaines pendant 3 semaines puis une semaine d’arrêt où surviennent les règles.
S’il est bien utilisé, son action et son efficacité sont comparables à celles de la pilule, est bien toléré et il y a peu de risque d’oubli.
Il présente les inconvénients d’une contraception hormonale (céphalées, nausées, prise de poids, tension mammaire). Le patch risque de se décoller dans 2 à 3% des cas.
L’implant :
L’implant est un réservoir d’hormones progestatives que l’on met sous la peau du bras pour une durée de trois ans et qui a la taille d’une allumette. C’est un petit bâtonnet (4 cm de long et 2 mm de large) que l’on glisse sous la peau après une anesthésie locale. La pause est très rapide et laisse une cicatrice d’un centimètre environ. Il agit en bloquant l’ovulation et en modifiant la glaire cervicale.
Il est mis en place par le gynécologue lors d’une consultation.
Il peut être prescrit à n’importe quel moment de la vie à toutes les femmes, même si elles fument, même si elles ont des antécédents cardio-vasculaires.