Contraception : Les risques (en dehors de l'échec)
Des œstroprogestatifs
– L’œstradiol naturel n’entraîne pas de modification délétère de la coagulation.
– Les œstrogènes de synthèse entraînent un état d’hypercoagubilité.
– Augmentation des facteurs II, VIII, et X, baisse de l’antithrombine III, augmentation de l’agrégation plaquettaire.
– Risque thrombo-embolique par :
- Perturbation lipidique.
- Modification de la coagulation.
- Altération de la paroi vasculaire (lésion de l’intima avec déficit de l’activité fibrinoly tique).
– Rares mais nécessitant l’arrêt du traitement : HT A, accident cardio-vasculaire ou thrombo-embolique, ictère cholestatique, céphalées importantes, migraines, vertiges, troubles visuel ou neurologique, augmentation des crises comitiales, mastodynie sévère, mastopathie, tumeur du sein ou de l’utérus, hyperlipidémie, diabète, galactor- rhée (rechercher un adénome hypophysaire), adénome hépatique.
– Assez fréquent : nausées, céphalées banales, prise de poids, tension des seins, acné, séborrhée, chloasma, hypertrichose, irritabilité, tendance dépressive et baisse de la libido (vitamine B5 : 1 g/24 h), saignement inter-menstruel, oligoménorrhée, aménorrhée (éliminer une grossesse), jambes lourdes, candidose vaginale, lithiase biliaire, irritation oculaire par les lentilles de contact.
– Aménorrhée post-thérapeutique avec anovulation : plus fréquent en cas d’irrégularité menstruelle antérieure, elle cède généralement spontanément sinon elle nécessite une exploration ovarienne et ou hypophysaire (adénome à prolactine).
Des progestatifs
Microprogestatifs
– Anovulation et/ou kyste fonctionnel ovarien, spotting et irrégularités menstruelles, oligoménorrhée voire aménorrhée (on doit alors éliminer absolument une GEU), manifestations d’hyperœstrogénie relative.
– Microprogestatifs en continu à heure fixe, effet majeur sur la glaire, mais hyperœstrogénie, mastodynie, dystrophie ovarienne, spotting, risque de GEU +++++.
Macroprogestatifs
– Irrégularités menstruelles, atrophie de l’endomètre avec saignements intermenstruels ou aménorrhée.
– Effet androgéniques : prise de poids, œdèmes, rétention hydrosodée (norstéroïdes), diminution du HDL Cholestérol et augmentation du risque cardiovasculaire, acné, chloasma, séborrhée, hypertrichose, modification de la libido.
– Ictère cholestatique et prurit (norstéroïdes).
– Nausées, vomissements, dépression, aggravation d’une insuffisance veineuse.
– Progestatifs normodosés, ex. Orgamétril, indiqué en péri-ménopause avec gros fibrome par exemple.
Du DIU
– Lors de la pause : syncope et spasme du col puis douleur dans les heures ou jours suivant l’insertion, ménométrorragies cédant spontanément. Parfois les douleurs et les ménométrorragies motivent le retrait.
– Expulsion (méconnue 1 fois sur 5), perforation très rare.
– Infection génito-pelvienne pouvant être liée aussi à un défaut d’asepsie lors de la pause, possibilité de stérilité secondaire.
– La disparition des fils au spéculum.
- Écho.
- ASP.
- P-HCG.
- Récupérer le stérilet, éventuellement par cœlioscopie.
– Grossesse intra-utérine : compte tenu du risque d’avortement spontané (50 %), prématurité, amniotite et RPM, si les fils sont visibles, il faut retirer le Stérilet ; sinon, on laisse évoluer.
– Grossesse extra-utérine (1/30) : en fait le stérilet prévient mieux la GIU que la GEU.