Comment risque-t-on de contacter le virus du SIDA ?
Le SIDA n’est pas une maladie contagieuse mais transmissible. Ses vecteurs en sont le sang et les sécrétions sexuelles.
La transmission sexuelle
C’est le mode de contamination le plus fréquent. La fragilité naturelle des muqueuses génitales qui peuvent présenter des micro-inflammations favorise le passage du virus présent dans le sperme ou les sécrétions vaginales, dans le sang du receveur, Toute affection génitale (herpès, syphillis, mycoplasme) ainsi que les règles présentent qu’importants risques d’infection.
La transmission du virus s’effectue aussi bien par des rapports hétérosexuels qu’homosexuels. Un seul rapport sexuel avec une personne ayant contracté le virus peut suffire à contaminer l’autre, Si les homosexuels sont plus touchés en Europe et aux États-Unis c’est essentiellement en raison du grand nombre de partenaires qu’ils fréquentent, La pénétration vaginale présente un fort risque de contamination (c’est le mode de contamination responsable du plus grand nombre de cas à l’échelle mondiale) ; la pénétration par sodomie étant plus risquée à cause de son caractère plus vulnérant.
Les relations bucco-génitales (ou bucco-anales) présentent un risque plus faible mais à condition que la bouche ne soit pas affectée par des plaies ou des ulcérations. Dans tous les cas, le préservatif, bien employé, réduit le risque de manière très importante : c’est le seul et unique moyen reconnu de protection.
La transmission par le sang
Les transfusions sanguines :
Chez nous, depuis 1985, le criblage systématique des échantillons sanguins collectés par don a placé le risque de transmission par voie sanguine au rang d’une éventualité exceptionnelle, Le risque minime n’est pas écarté cependant puisque, parmi les échantillons recueillis, celui d’un donneur séronégatif (voir plus loin) peut être contaminé (le donneur récemment Infecté peut avoir un test négatif). Pour les produits sanguins destinés aux hémophiles, le chauffage du concentré devrait rendre ce risque nul.
Seringues, instruments de soins et actes médicaux :
La transmission que virus du SIDA chez les usagers de drogues est Incontestablement l’un des modes de transmission les plus fréquents en Europe (entre 20 et 30 % des cas en France). Il est lié à l’utilisation de seringues ou de matériel (petites cuillères, cotons, etc.) ayant été en contact avec le virus. L’usage unique d’une seringue stérile par une seule personne supprime ce risque de transmission à 100 %. S’agissant des contacts médicaux ou dentaires, les précautions universelles (c’est-à-dire utilisés tous les jours pour tous les patients sont théoriquement suffisantes pour prévenir toute contamination).
Actuellement aucun cas de transmission par des aiguilles d’acupuncture, d’instruments de tatouage ou de lames de rasoir n’a été rapporté. Mais il faut exiger que les règles d’hygiène soient respectées (désinfection, stérilisation, emploi de produits jetables).
La transmission du virus par piqûre accidentelle au personnel hospitalier avec du matériel souillé présente un risque de transmission inférieur à 0,5% (pour mémoire le risque de transmission du virus de l’hépatite B dans les mêmes circonstances est évalué à plus de 20 %).
La transmission materno-fœtale :
Cette transmission s’opère de la mère à l’enfant. Le risque de transmission varie en fonction de l’ancienneté de l’infection. En France, Il est de l’ordre de 20 à 25 % des cas, Quelques cas de transmission par le lait maternel ont été signalés. L’allaitement est donc déconseillé aux mères séropositives. La contamination s’effectue soit pendant la grossesse, à travers le placenta, soit au moment de l’accouchement.
Il n’existe pas d’autres modes connus de transmission du virus.