Blessures par explosion
Les risques d’explosion sont présents dans le milieu du travail, dans la vie courante ou peuvent être provoqués par une bombe. L’effet de souffle de l’explosion peut entraîner des lésions de surpression, apparemment bénignes mais à risque vital. Le blessé peut aussi souffrir de lésions conventionnelles.
Les risques d’explosion
- Dans le milieu du travail, de nombreuses activités amènent à manipuler des substances explosives ou à produire involontairement des mélanges explosifs. Ce sont des gaz et des vapeurs, mais aussi des poussières et des composés chimiques particulièrement instables comme les produits explosifs par destination.
- Dans la vie courante, l’explosion peut résulter de l’introduction d’une flamme ou d’une décharge électrostatique dans un espace où s’est accumulé un gaz combustible. Elle peut aussi être en rapport avec des vapeurs d’hydrocarbures ou des poussières en suspension. L’explosion d’une bombe en situation de guerre ou lors d’un attentat reproduit les mêmes effets.
L’effet de souffle
- L’explosion a trois effets principaux : l’augmentation brutale de pression, qui provoque l’effet de souffle et une onde de pression dangereuse pour l’homme; les flammes, qui peuvent envahir un volume 10 fois supérieur au mélange explosif initial et provoquer des incendies et des brûlures ; la projection d’éclats de toute sorte, qui peut provoquer de nombreuses blessures.
- La pression est une caractéristique importante de l’explosion : on parle de déflagration pour des surpressions de 4 à 10 bars, et de détonation pour des surpressions de 20 à 30 bars.
- Chez l’homme, des surpressions de 0,3 bar peuvent entraîner la rupture des tympans ; de 1 bar, des lésions graves aux oreilles et aux poumons ; au-delà de 5 bars, être mortelles. Toute personne présente dans un périmètre de quelques dizaines à quelques centaines de mètres, selon l’explosion, peut être concernée.
Les lésions de surpression
- Les lésions liées à l’effet de souffle varient suivant l’intensité et la durée de la surpression, l’onde de choc, l’effet d’écho (en milieu fermé), la résistance de l’individu, l’environnement aérien ou aquatique, l’importance des projections secondaires. On appelle « blast » l’ensemble de ces manifestations.
- L’explosion entraîne d’abord une brève période de sidération, puis une période de latence de quelques minutes à quelques heures sans signe sauf, peut-être, une surdité, précédant la phase de décompensation des lésions avec, selon les cas, troubles de la conscience, de la ventilation ou de la circulation.
Les lésions conventionnelles associées
L’effet de souffle peut projeter la victime, qui présente alors des fractures, principalement des membres ; les flammes de l’incendie peuvent provoquer des brûlures, et les débris divers à l’origine de plaies et de blessures multiples.