Besoins particuliéres (age , grossesse , sport)
Nourrisson
Les besoins du nourrisson, liés à la croissance, sont importants pendant les premiers mois et diminuent ensuite. Le nouveau-né et les nourrissons sont sensibles au froid et les dépenses de thermorégulation peuvent être importantes.
Besoins protéiques
Les besoins conseillés tiennent compte des besoins liés à la « maintenance » et de ceux liés à la croissance, et ceci en assurant une marge de sécurité. Les besoins protéiques directement liés à la croissance, c’est-à- dire à l’augmentation de la masse corporelle, peuvent être calculés à partir de l’accroissement pondéral moyen, sachant que les protéines représentent environ 20 % du poids corporel. Les besoins en acides aminés essentiels sont plus élevés que ceux de l’adulte.
Enfant
Il faut tenir compte, dans l’étude des besoins nutritionnels de l’enfant, de larges variations entre sujets du même âge. En période prépubertaire, des enfants de même sexe et de même âge peuvent se trouver à des stades de développement très différents (la puberté ayant lieu à des âges variables). L’établissement des apports conseillés chez l’enfant n’est donc- significatif que pour un groupe d’individus. Sur le plan individuel, plus que l’âge, interviennent le stade de développement, la vitesse de croissance, l’activité physique.
Besoins énergétiques
Les besoins nutritionnels sont, lorsque rapportés au poids, plus élevés qu’aux autres âges de la vie. Les besoins liés à la croissance sont compris entre 3 et 7 calories par gramme de tissu formé : ils correspondent à l’énergie emmagasinée sous forme de protéines et de graisses (augmentation du poids) et à l’énergie dépensée dans les processus anaboliques (c’est-à-dire les rendements des synthèses).
Chez l’enfant d’âge scolaire, les besoins énergétiques ne peuvent être dissociés des activités physiques.
Besoins protéiques
Les besoins protéiques sont directement liés à la croissance .
Les besoins en chacun des acides aminés essentiels sont proportionnellement plus élevés chez l’enfant que chez l’adulte. conseillés en acides aminés essentiels (en mg/kg/24 h)
Besoins en sels minéraux et vitamines
Chez l’enfant, à partir de l’âge de 1 an, une alimentation variée et diversifiée a toutes les chances de couvrir les besoins en acides gras essentiels et en sels minéraux. Jusqu’à 3 ans cependant un complément en vitamine D peut être poursuivi (jusque vers 5 ans dans les régions de faible ensoleillement).
Adolescent
On considère que l’adolescence s’inscrit dans une période qui va de la puberté à l’âge de 18-19 ans. Cela crée des hybrides comportementaux dont l’exemple est la jeune fille ; en effet, entre l’enfant et la femme adulte, notre civilisation a introduit une catégorie intermédiaire : un corps de femme avec des servitudes d’enfant. Il y a là une différence fondamentale avec les autres civilisations qui considèrent qu’à partir de sa puberté, la femme peut avoir une vie sexuelle et surtout mettre des enfants au monde.
Besoins énergétiques
Les besoins de l’adolescent pour assurer sa croissance sont mineurs par rapport à ceux de l’enfant car après la puberté, à une dizaine de centimètres près, la taille est définitive et l’on peut considérer la poussée de croissance comme relativement négligeable.
En fait ces apports recommandés semblent excessifs, mais sont de toute façon modifiés par :
— l’environnement alimentaire, avec offre de boissons sucrées ou glacées ;
— le comportement de groupe (écoles, facultés, sports, etc.) à l’origine de perturbations du rythme et de la nature des prises alimentaires ;
— la pulsion libidinale génitale, plus ou moins réprimée, qui rejaillit sur l’oralité, d’où la fréquence à cet âge de phénomènes anorectiques, de manifestations boulimiques ou de grignotage ;
— la pression sociale qui conduit souvent certains adolescents à des régimes restrictifs mal équilibrés.
Besoins particuliers (âge, grossesse, sport)
- Besoins en sels minéraux et vitamines
Comme pour l’enfant, une alimentation variée et diversifiée couvre largement les besoins en acides gras essentiels.
Les besoins en sels minéraux ne diffèrent de ceux de l’adulte que par une nécessité d’augmentation des apports en calcium.
Besoins en calcium de l’adulte : 800 mg/24 h.
Les besoins en vitamines B,, B, et PP sont supérieurs à ceux de l’adulte, les besoins en autres vitamines sont comparables.
Femme enceinte
La surveillance alimentaire de la femme enceinte a pour but d’éviter d’une part une hypotrophie ou une hypertrophie du fœtus, d’autre part, une prise pondérale excessive de la mère ; la « jiormale » est de 11 à 13 kg.
Besoins énergétiques
Une femme en bonne santé, de poids stable avant sa grossesse, doit s’alimenter normalement lorsqu’elle est enceinte. Pendant le 1″ trimestre, il n’y a pas d’augmentation du besoin d’énergie et les habitudes alimentaires antérieures ne seront pas modifiées. Le coût énergétique est d’environ 100 calories supplémentaires par jour au cours du 2° trimestre et 250 à 300 calories supplémentaires par jour au cours du 3e trimestre. Cette élévation des besoins est due pour la majeure partie aux diverses synthèses (développement du fœtus et du placenta, accroissement de la masse sanguine circulante) et surtout accroissement physiologique de la masse grasse.
Besoins protéiques
Les apports de protéines doivent, au cours de la grossesse, être augmentés de 10 à 20 grammes par jour, selon le stade de celle-ci. La moitié de ces apports doit être d’origine animale.
Autres besoins
Les besoins en glucides augmentent proportionnellement aux apports caloriques. Le besoin en acides gras essentiels est très augmenté, mais on ne dispose pas de chiffres documentés. En pratique, il y a lieu de conseiller l’usage des huiles riches en acide linoléique (l’hypercholestérolémie et surtout l’hypertriglycéridémie des 2‘ et 3e trimestres sont physiologiques et
Besoins particuliers (âge, grossesse, sport)
semblent dépendre peu de la quantité des lipides consommés ou de leur nature).
Les besoins en vitamines de la femme enceinte augmentent légèrement par rapport à ses besoins antérieurs. Pour ce qui est des sels minéraux, ce sont essentiellement les apports en calcium qui doivent être majorés (le classique régime désodé ou partiellement désodé ne semble guère justifié).
- Pour les femmes enceintes excerçant une activité physique : Importante, le niveau calorique peut être élevé jusqu’à 3 200 calories avec élévation des apports glucidiques.
- Les grossesses gémellaires : Nécessitent une alimentation particulièrement riche en protéines, calcium, fer et vitamines.
- La femme enceinte obèse : si l’excès pondéral est moyen, les apports sont limites à 1 800-2 000 calorics par jour, en réduisant les apports glucidiques par suppression des sucres à absorption rapide. Si l’excès pondéral est important, l’apport est limité à 1 400 calories par jour, avec augmentation des apports proteiques et supplémentation en calcium, fer et vitamines. Des apports inférieurs à 1 400 calories doivent être évites par crainte d’hypotrophie du fœtus.
Besoins au cours de l’allaitement
Chez la femme qui allaite, les besoins sont augmentes. On conseille une augmentation d’apports d’environ 750 calories/jour.
Le lait de femme contenant 1,2 % de protéines et la production quotidienne étant d’environ 850 ml (soit 10 g de protéines), la femme a besoin, pour produire ces 10 g, d’un supplément de 17 à 20 g de protéines de haute valeur biologique.
Les apports conseillés en sels minéraux et vitamines sont semblables à ceux de la grossesse, sauf pour le calcium pour lequel l’apport conseillé est 1 400 mg par jour.
Vidéo : Besoins particuliéres (age , grossesse , sport)
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