À l'étranger : quatre dangers
À l’étranger : quatre dangers
On s’en doute, les praticiens français sont extrêmement critiques (pour ne pas dire fous furieux !) à l’égard de cette concurrence étrangère. Ils multiplient les mises en garde, avec des arguments dont il faut bien reconnaître qu’ils sont la plupart du temps justifiés. Attention, disent-ils, aux risques encourus quand on choisit ces médecines longue distance. Il y en a trois, ils surviennent avant, pendant et après l’intervention :
Avant l’intervention : impossibilité de rencontrer le médecin à plusieurs reprises, même si on le souhaite, avant de se faire opérer. En France, un délai de quinze jours est obligatoire entre la première consultation et l’opération, pour permettre à la patiente de prendre une décision mûrement réfléchie. Rien de tel à l’étranger, l’interrogatoire de la patiente et les réponses du médecin passent par Internet, par fax ou par téléphone, sauf si la patiente accepte les frais d’un voyage supplémentaire en avion pour prendre un premier contact. Souvent les analyses préopératoires doivent être pratiquées en France avant le départ.
Sur place : il ne faut pas envisager ces séjours médicaux comme des vacances. On vous vend sur Internet le ciel bleu, le soleil et la mer, mais c’est un leurre. Il existe toujours une certaine appréhension avant de passer sur le billard : ce n’est pas un bon moment pour se relaxer et faire la fête,
surtout qu’il est exclu d’exposer son visage ou son coips au soleil avant l’intervention !
En Tunisie et au Maroc, il n’y a pas de problèmes linguistiques : tout le personnel médical parle français. En revanche, en Europe de l’Est, il est souvent plus difficile de se faire comprendre. Pas facile de dire en hongrois ou en polonais à l’assistante du dentiste : « J’ai très mal, donnez-moi un calmant… »
Après l’intervention : les durées d’hospitalisation postopératoires sont souvent très courtes et ne permettent pas de repartir en ayant une idée précise des résultats. Les parties du corps opérées sont encore tuméfiées, et on risque des déceptions ou des complications dans les semaines qui suivent le retour.
Beaucoup de médecins français refusant « de reprendre le travail d’un confrère étranger», force est de retourner auprès de celui qui a pratiqué l’intervention. Sans même parler du prix des tarifs aériens, il faut savoir que l’avion n’est pas recommandé pour les personnes récemment opérées.
Il est donc indispensable de se renseigner sur les assurances en cas de complications. Qui couvre le patient ? L’assurance du voyagiste ou celle du praticien ? Qui couvrira les frais d’hospitalisation en France si jamais elle se révèle nécessaire, puisque les suites de chirurgie esthétique ne sont pas prises en charge par la SS et par les mutuelles ?
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