Maladies et nutrition : Cancer
On entend surtout parler du cancer du sein (le plus répandu chez la femme), de la prostate et des poumons (organes les plus touchés chez les hommes). Mais il en existe une grande variété en réalité. Cette pathologie, causée par une mutation génétique, est caractérisée par une multiplication de cellules autonomes formant une tumeur. Quand ces cellules cancéreuses ou autres substances pathogènes migrent par les voies sanguines ou lymphatiques, on parle de métastase: le cancer se généralise. La prise en charge diététique de cette maladie a pour but de limiter l’amaigrissement, la dénutrition et le manque d’appétit lie aux effets secondaires (nausée, modification du gout) de la chimiothérapie et de la radiothérapie.
Ce n’est pas la le seul lien entre cancer et nutrition. Ainsi, au moins 30 % des cancers pourraient être évités grâce à de meilleures habitudes alimentaires. Le conditionnel, toutefois, reste de rigueur. En effet, les facteurs oncogènes (cancérigènes) de la maladie sont multiples et incertains. Quand ils ne sont pas génétiques, ils sont environnementaux et englobent alors produits chimiques (tabac, goudron), radiations, vims, stress et alimentation « malsaine ». L’excès d’apports nutritionnels (trop gras, trop sale), impliquant un surpoids ou une obésité ,augmenterait ainsi les risques de cancer. Le «trop » est toujours toxique… y compris le trop de vitamines ! L’hypervitaminose en vitamine A (beta-ca- rotene) qui provoque, entre autres, perte de cheveux et souffrances digestives, hépatiques ou articulaires, serait également un facteur cancérigène. L’alcool est aussi sur le banc des accusés : agissant par contact direct, il jouait un rôle majeur dans le développement des cancers do la bouche, du larynx, du pharynx, et de l’œsophage. Son action mutagène l’implique également dans le cancer du foie, du pancréas, du sein et des voies colorectales. Le « pas assez » ne vaut pas forcement mieux. Les carences en fibres et en vitamines antioxydants (C et E) , donc en fruits, en légumes et en céréales complètes, sont, elles aussi, considérées comme potentiellement cancérigènes.
De la même façon, certains aliments possèdent, à priori, quelques vertus anti-cancérigènes. C’est le cas des vpo , riches en protéines, matière première du système immunitaire, des matières grasses, qui véhiculent des vitamines liposolubles antioxydants et des acides gras essentiels, ainsi que des fruits et les légumes, riches en fibres. Voila pourquoi une alimentation équilibrée est susceptible de prévenir l’apparition des cancers… sans garantie aucune ! Enfin, inutile de se gaver d ail, de brocolis, de noix et de pistaches, très prises par certaines « médecines alternatives » : seule une alimentation prise dans sa globalité pourrait, éventuellement, avoir un impact positif.