Les récepteurs
Ce sont des molécules situées très généralement à la surface des cellules. Comme toutes les molécules, elles se déploient dans les trois dimensions de l’espace.
Elles contiennent au sein de la masse qu’elles forment une espèce d’anfractuosité dans laquelle peut s’emboîter parfaitement une partie de la molécule à recevoir. Pour donner une image : ces molécules s’emboîtent comme le font deux wagons de chemin de fer. Les éléments des molécules réceptrices et reçues qui s’arriment ont de plus les unes pour les autres une affinité élective.
par affinité élective, on entend une nette préférence pour deux molécules à réagir chimiquement ensemble plutôt qu’avec d’autres molécules. Cette affinité est tout à fait mesurable.
De la combinaison chimique de la molécule réceptrice et de la molécule reçue résulte en général d’autres réactions chimiques qui en une fraction de seconde aboutissent à une action. L’action est par exemple la contraction d’une fibrille musculaire ou la libération d’une substance hormonale.
Le pavot (papaver somniferum)
Plante qui contient des substances morphiniques. C’est au départ du pavot que sont extraits les médicaments morphiniques.
Hugues et collaborateurs
« Identification of 2 related pentapeptides from the brain with patent agonist activity » : Nature 1975, 258 : 577-9.
Substances humorales
Substances qui circulent en solution dans le système sanguin, dans le système lymphatique ou dans le liquide céphalo-rachi- dien.
Dès le début de la stimulation par acupuncture, commence la libération des endorphines (qui s’ajoutent à la quantité normalement sécrétée par le cerveau). Ces endorphines augmentent en quantité, aussi longtemps que dure Pélectro-acupuncture. L’analgésie est obtenue quand le taux des endorphines est suffisamment élevé.
Ceci est tout à fait comparable à ce qui se passe lorsque l’on administre des morphiniques à un patient : l’importance de l’analgésie dépend de la dose de morphiniques reçue.
Une fois la stimulation par acupuncture terminée, il persiste pendant un certain temps assez d’endorphines pour laisser le patient analgésié. Les endorphines, comme toutes les substances médicamenteuses, sont éliminées progressivement par l’organisme, ce qui explique la disparition progressive de l’analgésie obtenue.
Le liquide céphalo-rachidien est contenu dans une enveloppe fibreuse qui entoure tout le cerveau et la moelle épinière. Ainsi, cerveau et moelle épinière, en baignant dans ce liquide, sont protégés des chocs.
Les endorphines se retrouvent dans le liquide céphalo-rachidien des sujets traités. En injectant ce liquide à des animaux non traités par acupuncture, on transfère une certaine quantité d’endorphines. Ces endorphines réagissent chimiquement avec certaines molécules réceptrices du cerveau de l’animal receveur et on obtient ainsi une analgésie chez l’animal non traité par acupuncture.
Ce mécanisme a été imaginé par analogie avec ce que l’on constate au niveau de la plupart des glandes endocrines. Un exemple classique est celui des glandes surrénales.
Les glandes surrénales sécrètent des corticoïdes indispensables au fonctionnement de l’organisme.
Dans le cadre de certaines maladies, le seul traitement efficace est la cortisone et ses dérivés.
L’administration un peu prolongée de cortisone va entraîner une diminution de la quantité de corticoïdes habituellement sécrétée par les surrénales.
C’est pour cette raison que tout traitement aux corticoïdes doit être arrêté très progressivement. Il faut un certain temps en effet aux surrénales pour se remettre à sécréter les quantités de corticoïdes indispensables au corps.
Un arrêt brutal d’une corticothérapie laisse par contre le patient avec des surrénales quasi inactives. C’est une crise d’insuffisance surrénalienne qui va se produire, dont les symptômes sont bien connus et parfois gravissimes.