Diététique : connais-toi toi-même
Tout le monde connaît cette règle d’or de l’équilibre alimentaire : il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. Facile à dire, mais difficile à appliquer lorsque l’on vît dans une société d’opulence où le danger n’est plus la iamine, mais l’abondance des tentations gourmandes.D’ autant plus que cette existence, tiraillée entre les obligations professionnelles, les charges familiales, les frustrations affectives, les démons de la publicité, les soucis de la vie quotidienne… vous conduit à compenser ces « stress » en absorbant davantage de nourriture et de drogues diverses, alcool ou tranquillisants. Le résultat de ces contradictions tombe comme une sentence de mort : « L’homme et la femme modernes creusent leur tombe avec les dents ».
La réaction de survie consiste, logiquement, à s’informer sur les moyens de s’alimenter « normalement », à mieux connaître les catégories et les quantités d’aliments qui conviennent le mieux à notre organisme. Le problème, c’est que toute recherche de ce genre se heurte rapidement à une difficulté majeure : les conseils diététiques communiqués par les livres, la presse, la radio, la télévision, se révèlent à leur tour plus abondants encore que la nourriture dont ils dénoncent les excès. En outre, ils sont tellement complexes qu’ils deviennent incompréhensibles pour qui n’est pas à la fois médecin, ingénieur chimiste et chef cuisinier. Mais il y a plus grave : le foisonnement des recettes miracles qui promettent aux victimes d’un léger embonpoint de retrouver la ligne, grâce à des régimes prétendument inspirés par les samouraïs ou par les savants de Silicon-Valley. Mais qui, trop souvent, ont pour seule conséquence de vous conduire, en urgence, à l’hôpital le plus proche. Se méfier, donc, des élucubrations dites « diététiques » dont le menu proposé se limite à un concombre et un verre de lait.
En fait la meilleure diététique se résume à un minimum de connaissances fondé sur le simple bon sens :
– Un bon régime alimentaire ne peut s’appliquer à un ensemble de population qu’il s’agisse d’une classe d’âge (exemple, les femmes de plus de 40 ans), ou d’un type d’individus (les hommes pesant plus de 80 kg).
– Un vrai régime diététique ne peut être efficace que s’il est adapté aux caractéristiques personnelles de Madame Ursule Lagrasse ou à celles de Monsieur Jules Dutour- Detaille. C’est la raison pour laquelle il est inutile et même ridicule de recommander à Berthe Grosmollet le régime qui a réussi à sa voisine Aglaé Pansue.
Non seulement chaque individu est différent des autres, mais selon les périodes différent de lui-même : en raison de son âge, de ses activités, de ses réactions à l’environnement.
Il n’existe actuellement que deux critères objectifs permettant de connaître le régime alimentaire qui convient à chaque individu. Le premier, c’est le poids idéal correspondit à la taille et à l’âge du sujet. Le second, c’est le nombre Je calories que doit absorber ce sujet pour atteindre ou er son poids idéal.
Ces critères, quasi mathématiques, ne seront vraiment satisfaits » que s’ils procurent à l’individu ce sentiment D’accomplissement personnel, en un mot : « la forme ». Non seulement celle du corps, mais aussi de l’esprit. Laquelle ne se mesure ni en kilos, ni en calories. Finalement, la règle d’or Reste celle de Socrate : « Connais-toi toi-même », physique-ment et psychologiquement.