Des dilutions extrêmes
Cependant, Hahnemann s’aperçut qu’il était souvent difficile homéopathes parleront d’infinitésimalite et que certaines des préparations couramment utilisées ne contiennent plus aucune molécules du produit de départ. Quoi qu’il en soit, qu’ils se contentent des explications proposées par Hahnemann et ses successeurs, fondées sur l’énergie vitale, l’électromagnétisme ou un mystérieux pouvoir des molécules de laisser une trace dans l’eau, les homéopathes d’aujourd’hui continuent d’utiliser ces dilutions dépassant la 12 CH. Il s’agit de celles dont les granules ne contiennent plus aucune de substance active, à la satisfaction de nombre de leurs patients. Ceux-ci sont familiarisés avec cette façon d’exprimer les dilutions en termes de «CH», autrement dit de «centésimales hahnemaniennes». Celles-ci sont obtenues en diluant une part de la substance médicamenteuse dans cent parts d’eau (ou d’alcool), ce qui donne ce qu’on appelle une dilution «1 CH». Si on reprend une part de la substance ainsi préparée pour la diluer à nouveau dans cent parts de diluant, on obtient une dilution 2 CH et ainsi de suite. En pratique, les homéopathes utilisent seulement certaines dilutions : en France, 4 CH, 5 CH, 7 CH, 9 CH, 12 CH, 15 CH, 30 CH ; c’est à partir de la 12e CH que les granules ne contiennent pratiquement plus de produit. Dans certains pays, comme l’Allemagne ou la Suisse, ce sont les dilutions korsakoviennes, préparées de façon différente, qui sont le plus souvent utilisées. Diluer permet d’abord d’éviter des «aggravations thérapeutiques», d’autre part de privilégier certains aspects de l’activité du produit.Mais chaque dilution devra encore faire l’objet d’une opération qui conditionne l’activité du produit : c’est la dynamisation, qui s’effectue en secouant la préparation selon des modalités bien définies.