Existe-t-il une limite d'àge superieure qui contre-indique un traitement inducteur de l'ovulation ?
Les risques habituels de toute grossesse se trouvent indéniablement majorés lorsque celle-ci survient au-delà de 38-40 ans.
Il s’agit essentiellement:
- du risque d’avortement spontané du Ier trimestre qui passe de 10 à 21 %.
- du risque d’anomalie chromosomique chez le fœtus (trisomie 21 notamment) qui augmente brutalement à partir de 38 ans: il est de 1 /600 grossesses à 20 ans,
1 % à 38-39 ans et dépasse 3% après 40 ans.
- du risque accru de malformations autres que les anomalies chromosomiques: malformations du système nerveux central surtout mais aussi malformations cardiaque et du tube digestif.
- du risque d’accouchement prématuré qui est multiplié par 2.
- du risque de mortalité périnatale qui est 2 à 3 fois plus élevé.
- du risque maternel de pathologie vasculo-rénale dont la fréquence est nettement plus élevée après 40 ans.
Pour expliquer l’augmentation de ces risques, on fait intervenir la notion de vieillissement de l’ovule, de l’âge paternel, du rôle des anomalies utérines plus fréquentes après 40 ans (utérus fibromateux, souplesse diminuée des vaisseaux utérins).
On comprend ainsi pourquoi la grossesse à partir d’une limite d’âge supérieure devient une grossesse à risque fœtal et maternel. On sait par ailleurs que les grossesses obtenues après induction ovulatoire comportent statistiquement un plus grand risque d’avortement spontané précoce, d’avortement chromosomique, d’accouchement prématuré et à un degré moindre d’enfants malformés.