Les analyses médicales: Éosinophiles, Fer
Éosinophiles (Polynucléaires) :
C’est une des cinq catégories de globules blancs. On parlera d’hyperéosinophilie (ou simplement d’éosinophilie) lorsque le taux des éosinophiles circulants est supérieur à 500/mm3 c’est-à-dire supérieur à 7 % des leucocytes totaux (globules blancs).
Les principales causes à évoquer sont les parasites (vers intestinaux) et des maladies allergiques (rhinite allergique, asthme…).
D’autres causes sont possibles :
• Maladies inflammatoires : polyarthrite rhumatoïde, sarcoïdose, hépatite chronique active, maladie de Crohn, périartérite noueuse, lupus érythémateux disséminé.
• Hémopathies et cancers : maladie de Hodgkin, syndrome myéloprolifératif, lymphome cutané, cancers digestif, hépatique, bronchique, utérin, mammaire, thyroïdien, rénal ou pancréatique.
Fer (Fer sérique) :
Cet examen est moins utilisé car très labile et donc peu fiable : le taux de fer variant beaucoup d’un examen à l’autre, selon l’alimentation, l’état général, etc. On fera plutôt maintenant un dosage de la ferritine, qui reflétera davantage le taux réel du fer dans l’organisme.
Cependant, on peut classiquement évoquer :
L’augmentation de la concentration en fer (hypersidérémie) qui est un signe biologique classique (quoique inconstant) de Vhémochromatose. Elle s’observe aussi lors d’hémolyses (destruction exagérée des globules rouges) chroniques, d’intoxication au CO, de cytolyse hépatique (médicamenteuse…), de transfusion…
L’évocation du diagnostic d’hémochromatose sera confirmé par le dosage de la transferrine et le coefficient de saturation de la sidérophiline qui, dans le cas où il est élevé, sera un argument supplémentaire.
La baisse du taux de fer sanguin (hyposidérémie) doit être analysée avec le taux de ferritine. La cause la plus fréquemment rencontrée est la présence de saignements connus comme les règles abondantes et prolongées chez la femme, ou encore inconnus comme des microsaignements d’origine digestive ou urinaire. Aux côtés des saignements chroniques pouvant être responsables d’une hyposidérémie (taux inférieur à 10umol/1 chez la femme, inférieur à 12 umol/1 chez l’homme), il faudra également envisager d’autres causes dont principalement une malabsorption liée à un problème digestif : maladie coeliaque, gastrites chroniques…
En cas de carence d’apport, il est mieux d’essayer de la combler avec l’alimentation.
Sachez, que le fer d’origine animale est très bien absorbé, le fer végétal plus difficilement et le fer minéral pas du tout.
Il est mieux de réserver le traitement médicamenteux aux cas sévères. D’ailleurs en cas de prises médicamenteuses de fer, il est préférable de diminuer la prise de ce médicament lorsque les selles deviennent noires. Cela signifie que le fer que vous prenez, est éliminé directement dans les selles. Il n’est donc guère profitable quand il irrite les intestins !
Férritine (Férritinémie) :
Si le fer correspond au fer circulant dans le sang, la ferritine est l’indicateur du stock de fer dans l’organisme. C’est un examen plus fiable que le simple dosage du fer qui varie facilement selon l’alimentation par exemple.
Augmentation
La ferritine est augmentée classiquement au cours de l’hémochromatose et des syndromes inflammatoires, mais peut être un indicateur d’autres maladies comme :
• les affections malignes : cancer du sein, du foie, des bronches, maladie de Hodgkin, leucose.
• autres causes qui peuvent être responsables de l’augmentation de la ferritine : nécrose hépatique, hyperthyroïdie, thalassémie, saturnisme et certaines anémies…
Diminution
La baisse de la ferritine aura les mêmes causes qu’une baisse en fer.
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