Optique: L'usinage des verres progressifs se fait plus précis
Un verre progressif visant à perturber le moins possible la vision des contrastes, même dans des conditions difficiles comme la conduite de nuit, vient d’être lancé en France par Essilor.
« L’œil sait très bien s’adapter à des lumières très différentes : l’objectif c’est de faire en sorte que les lumières ne diminuent pas cette capacité de l’œil à distinguer des contrastes ». les chercheurs du groupe ont réalisé une batterie de mesure sur la variation de la taille des pupilles, sachant que ce diamètre dépend entre autres de la luminosité et de la direction du regard.
Ces données, traités grâce à un outil de calcul développé avec l’Iinria pour la précédente génération de verres progressifs, lancé en 2006, ont permis d’affiner les règles à appliquer lors de l’usinage des verres.
Les machines d’usinage à commande numérique utilisés pour la fabrication des verres Varilux ont été modifiées pour ajouter ces nouvelles données à celles qui étaient déjà prises en compte lors du calcul du rayon de courbure à appliquer en tout point de la surface de la face avant du verre. « Plus de 200 paramètres définissent la surface des verres progressifs… sachant que l’opticien, en se basant sur la prescription, mesure et nous transmet quatre ou cinq paramètres. Tout le savoir faire consiste à déterminer les autres paramètres pour garantir une bonne performance au porteur ».
Un calcul que ces machines exécutent en quelques dizaines de secondes, avant de réaliser l’usinage correspondant. Les verres Varilux 2.0 ont d’ores et déjà remplacé la génération précédente sans modification du prix en France et devraient être lancés dans le monde entier d’ici au mois de Juin.