La fatigue des cadres et des actifs
Quelles sont les spécificités de la fatigue des cadres ?
La fatigue des cadres ou, d’une manière plus générale, des adultes en activité, est le plus souvent une fatigue à la fois physique et psychologique.
En effet, la fatigue du travailleur de force usant l’organisme précocement devient de plus en plus rare à notre époque de mécanisation. Les fatigues physiques sont plus souvent dues aux modalités du travail : station debout, posture assise en déséquilibre, travail à bout de bras.
La majorité des tâches dites physiques actuelles associent un travail musculaire modéré à des sollicitations mentales et psychosensorielles particulièrement fortes. Ce qui est demandé avant tout, c’est l’attention.
La fatigue se manifestera en premier par une baisse du degré de vigilance. Bien sûr, d’autres facteurs interviennent concernant l’environnement du travail, les rapports avec les collègues ou la hiérarchie, etc., sans parler des horaires et tout particulièrement des horaires décalés qui sont très déstabilisants pour l’organisme.
Concernant les cadres ou dirigeants, les contraintes sont différentes mais non moins usantes : souci de la rentabilité, conquête de nouveaux marchés, craints du chômage ou du sous-emploi, sont facteurs de fatigue psychologique.
Horaires de travail trop importants, voyages au long cours avec décalage horaire, dérèglements alimentaires et manque d’exercice physique contribuent à un surmenage qui se termine souvent par un effondrement spectaculaire, pouvant entraîner dépression nerveuse, infarctus ou ulcère d’estomac.
Bref, si « le travail c’est la santé », comme le dit la chanson, le pratiquer à son rythme « c’est la conserver ».
Comment en finir avec la fatigue des cadres ?
En matière de cadres, et d’actifs de manière plus générale, un aphorisme pourrait déclarer : « Qui veut voyager loin… ménage ses biorythmes », et le mot d’ordre serait avant tout : ne pas dépasser ses limites. Certes, la prise en charge de la fatigue des actifs n’échappe pas aux règles générales de la prise en charge de la fatigue.
En cas de fatigue présente
Il convient de savoir reconnaître cette fatigue. Avant tout, on prendra du repos, quelles que soient ses modalités, et on aura recours, au besoin, aux médecines naturelles, en sachant qu’en aucun cas elles ne remplacent le repos.
Pour éviter la survenue de la fatigue
Il faut appliquer la combinaison classique :
- modification de la manière de voir les choses en positivant, en relativisant, en banalisant, etc. ;
- réorganisation du mode d’existence : hygiène de vie, lutte contre le stress ;
- bonne gestion du capital bioénergétique en marchant à l’économie et en prévoyant un plan de récupération.
Conseils spécifiques
L’adulte actif ne doit pas tenter de maîtriser ou de passer au-dessus des manifestations de la fatigue, il lui faut les accepter pour se mettre au vert ; pas de dopage psychologique.
Compte tenu des facteurs externes qui peuvent conduire à une fatigue physique, il faut surveiller son hygiène de vie, surtout en cas de repas d’affaires et/ou de repas en extérieur et de déplacements à distance avec décalage horaire ; saisir la moindre occasion de se reposer, adopter une hygiène alimentaire stricte et continue.
Sur le plan des facteurs internes portant plutôt à une fatigue psychologique, il faut apprendre à relativiser et à ne pas s’investir à l’excès dans son travail : l’homme ne se définit pas par son potentiel en dollars.
Il faut préparer soigneusement son plan de récupération, tant sur la journée que sur le plan des séjours en vacances. Et penser aussi que, surtout à partir d’un certain âge, on a tout intérêt à réfléchir plus à ce que l’on est qu’à ce que l’on a, faute de quoi on risque d’être « le plus riche du cimetière ».