Sois "jeune", donc change-toi
Sois « jeune », donc change-toi
Connaissez-vous Sarah Jessica Parker, une somptueuse nana de 40 balais ? Non ? Donc vous n’avez pas suivi Sex and the City. Ni la série télévisée ni le film. Pas de complexes, moi non plus ! Les histoires de cœur/cul de jeunes New-Yorkaises ne sont franchement pas au centre de mes préoccupations. Néanmoins, son rôle de Carrie Bradshaw, une journaliste qui tient une chronique hebdomadaire spécialisée dans les relations amoureuses, a rendu Jessica célèbre dans le monde entier, surtout auprès des ados, et sa notoriété atteint même les quadras. Ses réflexions dans un magazine français, à propos de ses rides, m’ont semblé étonnantes venant d’une actrice américaine de son âge :
— Vous semblez très loin de ces actrices hollywoodiennes formatées et refaites des pieds à la tête.
— Vous me trouvez ridée (rire énorme) ? Regardez toutes ces rides ! J’ai même entendu dire que je fais plus vieille que mon âge, ce qui est un comble pour une actrice aujourd’hui ! Mais voilà, je suis expressive, je grimace et mes sourcils bougent bien, je n’ai rien fait, rien… Il s’agit d’un choix, le choix d’être différente. Me faire refaire le visage, ce serait comme m’attacher les mains derrière le dos : je veux rester libre, libre de bouger les muscles de mon visage. C’est ça une actrice, non ? Oui, j’ai plus de rides que certaines de mes collègues. Mais c’est ce que je suis… »
Elle n’est pas la première actrice à respecter l’authenticité de son visage pour exprimer avec plus de réalisme les sentiments des personnages qu’on lui demande d’incarner. Bien avant elle, Anna Magnani, célébrissime star italienne des années 1950, avait intimé l’ordre à un photographe : «Ne touchez pas à mes rides, j’ai mis tant d’années à les obtenir… » De fait, on imagine mal sa superbe « gueule » liftée, repulpée ou botoxée , donc banalisée à la manière du xxie siècle !
Sophie Marceau se vante, elle aussi, d’avoir refusé qu’on gomme ses rides sur les photos. Elle emploie les mêmes arguments que ses consœurs :
« On est des acteurs, pas des poupées de cire qui ne vieillissent jamais. Le mûrissement fait partie de notre travail de comédien. Les rides de la vie, au-delà du cliché, c’est important pour nous qui jouons de nos expériences, de ne pas les effacer. J’en suis là de ma vie et j’en ai assez bavé (elle rit) pour que, hop, on ne gomme pas tout sur une photo de magazine