Saignements particuliers
Certaines hémorragies méritent une étude spécifique, pour leur fréquence (cuir chevelu), ou leur localisation particulière (oreille, gencives, vagin), ou encore leur abondance habituelle (varices) ou enfin leur caractéristique spécifique (hémorragie interne).
Le saignement du cuir chevelu
- Les plaies du cuir chevelu sont fréquentes au cours des chutes et des accidents de la route, lors des bagarres, dans les accidents de sport et lors des chutes d’objet. Elles saignent abondamment car le cuir chevelu est richement vascularisé. C’est un tissu fragile, qui peut s’ouvrir sur une grande longueur et se décoller largement du crâne, réalisant ce qu’on appelle un « scalp », très impressionnant, mais finalement moins grave qu’il n’y paraît.
- Pour arrêter l’hémorragie, réaliser une compression locale avec un large pansement maintenu suffisamment longtemps et installer la victime tête et épaules légèrement surélevées. Lorsqu’il y a une fracture du crâne associée, la compression locale n’est pas possible.
Le saignement de l’oreille
- Il faut distinguer l’hémorragie provenant de l’oreille externe (perforation d’un tympan avec un Coton-Tige ou lors d’un accident de plongée sous-marine) d’une hémorragie en rapport avec une fracture du crâne. Dans le premier cas, la douleur est située à l’intérieur de l’oreille, l’écoulement est peu abondant et l’audition peut être perturbée. Dans le second cas, la douleur est plus violente, située au niveau du crâne, au-dessus de l’oreille, et l’écoulement peut être du sang pur ou mêlé d’un liquide clair (le liquide céphalo-rachidien).
- Le blessé sera installé demi-assis, la tête inclinée du côté blessé afin de faciliter les écoulements ; il ne faut jamais boucher l’oreille ou essayer d’arrêter l’écoulement. Assurer une surveillance attentive, en particulier de la conscience, en attendant l’avis médical.
Le saignement des gencives
- Deux types de circonstances : les suites d’une extraction dentaire ou un traumatisme de la mâchoire avec soit une fracture soit l’arrachement accidentel d’une dent. C’est une hémorragie plus gênante que grave.
- Le blessé est installé assis, tête penchée du côté qui saigne pour faciliter l’écoulement du sang; un tampon fait d’un tissu propre est maintenu sur l’endroit qui saigne par le blessé, d’abord avec les doigts, puis en le mordant pendant 20 minutes.
- Si le saignement persiste, le tampon est remplacé et on renouvelle l’opération. Il faut conseiller au blessé de cracher le sang qu’il a dans la bouche plutôt que de l’avaler, car cela fait vomir. Ne pas laver la bouche ni boire de boisson chaude pendant au moins douze heures. En cas d’échec, contacter immédiatement un dentiste.