Revoit-on sa vie défiler juste avant de mourir ?: voir sa vie défiler
Parmi les patients réchappés d’un coma profond et ceux qui ont survécu à un arrêt cardiaque prolongé, un sur dix aurait revu toute son existence en un instant. Cette expérience, qualifiée parfois de « mémoire panoramique », est rangée parmi les « expériences de mort imminente », ou EMI (plus connues sous leur nom anglais de Near Death Expériences, NDE). La science les a étudiées, mais n’a rien conclu: entre la vie et la mort, le fonctionnement du corps, en particulier celui du cerveau, est presque inconnu.
Il est par ailleurs difficile de quantifier le rôle possible des drogues administrées durant le coma artificiel (voir p. 208) dans la genèse de ces phénomènes, tout comme il est souvent impossible d’identifier dans le récit des patients ce qui provient de leur culture mystique ou religieuse, propre à générer des représentations particulières.
Malgré tout, les EMI, notamment la description d’une existence entrevue en quelques instants, sont d’une très grande précision. Elles ne s’oublient pas. On ne peut donc les assimiler à ces rêves dont on se souvient au réveil, mais qui se diluent au fil des jours. Sans doute peut-on considérer ces « vies en abrégé » comme un état de conscience particulier, que le cerveau mettrait en place en synthétisant des « cocktails » de neuromédiateurs et d’hormones, connus ou inconnus, afin de supporter le stress physiologique imposé à l’organisme par la proximité de la mort. À moins, comme le suggèrent certains neurologues, que voir sa vie défiler ne soit du même ordre que la fameuse impression de déjà-vu. Or, de récentes recherches ont démontré que celle-ci trouverait son origine dans une panne très fugace d’une zone peu connue du cerveau, le cortex périrhinal, qui a pour fonction de repérer le caractère nouveau d’une situation. Lésé ou « endormi » par une grande fatigue ou un stress important – en l’occurrence, l’approche réelle ou supposée de la mort -, le cortex périrhinal créerait un sentiment de familiarité devant un événement non (re)connu. Il est à noter que ce cortex se trouve sous l’hippocampe, aire du cerveau dévolue à la mémorisation.
Il est par ailleurs difficile de quantifier le rôle possible des drogues administrées durant le coma artificiel (voir p. 208) dans la genèse de ces phénomènes, tout comme il est souvent impossible d’identifier dans le récit des patients ce qui provient de leur culture mystique ou religieuse, propre à générer des représentations particulières.
Malgré tout, les EMI, notamment la description d’une existence entrevue en quelques instants, sont d’une très grande précision. Elles ne s’oublient pas. On ne peut donc les assimiler à ces rêves dont on se souvient au réveil, mais qui se diluent au fil des jours. Sans doute peut-on considérer ces « vies en abrégé » comme un état de conscience particulier, que le cerveau mettrait en place en synthétisant des « cocktails » de neuromédiateurs et d’hormones, connus ou inconnus, afin de supporter le stress physiologique imposé à l’organisme par la proximité de la mort. À moins, comme le suggèrent certains neurologues, que voir sa vie défiler ne soit du même ordre que la fameuse impression de déjà-vu. Or, de récentes recherches ont démontré que celle-ci trouverait son origine dans une panne très fugace d’une zone peu connue du cerveau, le cortex périrhinal, qui a pour fonction de repérer le caractère nouveau d’une situation. Lésé ou « endormi » par une grande fatigue ou un stress important – en l’occurrence, l’approche réelle ou supposée de la mort -, le cortex périrhinal créerait un sentiment de familiarité devant un événement non (re)connu. Il est à noter que ce cortex se trouve sous l’hippocampe, aire du cerveau dévolue à la mémorisation.