Reconnaissance du ventre
Il recèle nos fonctions réputées les plus subalternes : la gestion de nos aliments, l’évacuation de nos déchets. Il passe donc pour la partie la moins noble de notre anatomie : le ventre. Et pourtant. Outre le fait qu’il est, chez la femme, le leu de vie où s’élabore le futur bébé, notre abdomen est aussi le réceptacle de nos entrailles, que les anciens considéraient comme l’endroit le plus intime, le plus essentiel de notre être. Comment ne pas être convaincu, aujourd’hui encore, que ce ventre est digne de toute notre attention ? Pour triviale qu’elle soit, l’expression « avoir un pet de travers » exprime bien le malaise ressenti par chacun de nous, lorsque quelque chose ne va pas bien dans ces mystérieux viscères. La recherche du bien-être, le désir de se maintenir en forme, exigent par conséquent que nous connaissions au moins superficiellement le fonctionnement de notre estomac, de l’intestin, du foie, de la vessie, des reins… Et que nous en prenions soin afin de conserver la santé.
Nul besoin d’être savant pour constater qu’il n’y a plus grand chose de commun entre l’aliment, par exemple une bouchée de pain, que nous introduisons dans notre bouche, et les excréments que nous rejetons quelques heures plus tard. Entre les deux extrémités du tuyau de onze mètres qui constitue notre tube digestif, les substances avalées subissent toute une série de transformations. D’abord broyés par les dents, imprégnés de salive, les aliments glissent le long de l’œsophage, arrivent dans l’estomac où ils sont soigneusement malaxés, tout en subissant, pendant 3 à 4 heures, un sérieux traitement chimique qui se poursuivra dans l’intestin, En même temps, tout au long de ce parcours, les parois de l’estomac et de l’intestin absorbent, en les faisant passer dans le sang, les précieux éléments qui iront nourrir toutes les parties de notre corps, depuis la peau de nos orteils, jusqu’au cuir chevelu. Tel est, très résumé, l’extraordinaire jrxessus de la digestion.
L’estomac, cette poche qui s’agite au milieu de notre jxganisme, en est l’un des principaux acteurs. C’est lui qui accomplit le plus gros du travail en transformant les aliments, fins ou moins bien mâchés, en une pâte assimilable par rmiestin. Il est aidé dans cette tâche par deux organes aux fonctions plus discrètes : le pancréas et le foie. Tous deux agissent comme fournisseurs de substances chimiques com- afetant le rôle des sucs gastriques et intestinaux.
Ce système digestif est tellement perfectionné qu’il donne l’impression de fonctionner tout seul, comme s’il ne laissait à notre initiative que le soin, fort agréable, de le pourvoir en nourriture. Et cependant, parfois, il semble que nous nous acquittions mal de ce rôle. Notre estomac proteste alors en aous infligeant des nausées, des vomissements ou des crampes. L’intestin, lui, se venge en réagissant par des coliques ou par la constipation. Le foie manifeste son intoléance aux abus en déclenchant une bonne migraine ou une punisse. Ces troubles particulièrement désagréables ont souvent des répercussions plus durables sur notre organisme. Ils nous conduisent à une extrême maigreur ou, plus fréquemment, à l’obésité. Adieu la forme ! De tels inconvénients peuvent être évités en respectant certaines règles alimentaires… élémentaires. Elles sont rassemblées dans ce code de bien manger que l’on appelle la diététique.