Quels types d'interventions préventives ? : Les interventions préventives psychologiques
Les approches psychologiques semblent prometteuses comme moyen de prévention de la DPP durant les premiers mois du postpartum. Les études sont encore peu nombreuses et ce domaine est en cours d’exploration.
Notre équipe genevoise a récemment obtenu des résultats très encourageants au cours d’une étude pilote qui proposait, à des femmes à haut risque de DPP, quatre séances psychothérapiques localisées sur la parentalité. Cette approche a été très bien accueillie et aucune des quarante femmes suivies n’a développé de dépression durant les six premiers mois du post-partum. A l’issue de ces quatre séances, certaines ont désiré entreprendre une psychothérapie pour parer à une fragilité quelles percevaient toujours présente. Les résultats de cette étude paraîtront courant 2009.
Les thérapies interpersonnelles (individuelles ou en groupe ont également donné de bons résultats lors de plusieurs études’, suggérant quelles pourraient avoir un effet préventif positif sur l’humeur des jeunes mères. Le nombre de séances est compris entre quatre et seize selon les études. Le faible taux d’abandons montre que les femmes acceptent bien cette approche.
Quelques études concernent des approches cognitive-comportementalesde quatre à douze séances, principalement en groupe et durant la grossesse. Aucune n’a permis de prévenir de manière significative la DPP; de nombreuses femmes n’ont pas terminé l’étude, ce qui indique un faible degré de satisfaction quant à la méthode utilisée.
Les interventions préventives sous forme d’un entretien unique de «debriefing» après l’accouchement ne se sont pas avérées utiles pour prévenir une future DPP