Quelles sont les méthodes d'IVG ?
La méthode classique est l’aspiration, qui peut être pratiquée jusqu’à douze semaines de grossesse. L’intervention est courte, dix à quinze minutes ; elle se pratique sous anesthésie générale. La jeune femme reste hospitalisée quelques heures sous surveillance (huit heures environ).
Elle sort de l’hôpital ou de la clinique avec une ordonnance d’antibiotique et de médicaments antidouleur pour quatre à cinq jours.
La méthode médicamenteuse est réalisable avant le délai de sept semaines de grossesse.
Le médecin, au cours de la consultation, fait absorber trois comprimés du médicament RU486.
Deux jours plus tard, au cours d’une hospitalisation de quelques heures, la jeune femme prend un deuxième médicament à base de prostaglandines (Cytotec®) qui déclenche des contractions et l’expulsion en deux à trois heures.
Une échographie est pratiquée quelques jours plus tard pour vérifier que l’expulsion a été complète.
Quelle que soit la méthode, une consultation gynécologique est programmée un mois plus tard. En cas de fièvre supérieure à 38 °C, de fortes douleurs ou d’hémorragies abondantes, il ne faut pas hésiter à consulter en urgence un médecin privé ou un médecin du centre d’IVG.
Après une IVG, de petits saignements peuvent se produire au cours du cycle et les règles peuvent être irrégulières.
Une petite déprime peut suivre l’IVG avec une anxiété, une tristesse, un sentiment de culpabilité ou de frustration.
Il faut pouvoir dialoguer avec son partenaire ou une bonne copine. Si la déprime se prolonge ou s’aggrave, il vaut mieux consulter un médecin.
Les frais d’IVG sont remboursés à 80 % par la Sécurité sociale et à 100 % si l’assuré a une mutuelle ou la CMU. En cas de difficultés financières, la jeune femme peut obtenir une « aide médicale gratuite ». Les démarches, les consultations et l’intervention peuvent se dérouler au centre IVG de l’hôpital ou de la clinique.