Que sont les seins ?
Les seins sont constitués par les canaux galacto- phores, petits tubes dans lesquels circuleront les sécrétions lactées de la mère, et les acini, parties glandulaires sécrétoires dont les cellules fabriqueront le lait. Ces éléments sont disposés comme des grappes de raisin dont les tiges sont représentées par les canaux galactophores et les grains par les acinis.
Chaque sein est constitué d’environ quatre grosses grappes correspondant chacune à un «quadrant» mammaire, deux internes et deux externes. Chaque quadrant correspond lui-même à une chaîne de ganglions particuliers. Pour vérifier une anomalie des deux quadrants externes, on recherche les ganglions dans le creux de l’aisselle; pour les quadrants internes, on recherche ceux du creux sus-claviculaire; l’atteinte éventuelle d’un quadrant supérieur peut être confirmée par la découverte de ganglions au niveau du cou.
En palpant les ganglions, on peut déceler peut-être un cancer, une infection, ou une anomalie de tel ou ici quadrant, mais il ne faut pas se laisser gagner par la panique devant des ganglions, qui peuvent avoir de multiples causes.
L’extrémité de ces quatre grappes débouche au niveau du mamelon. Pour qu’il y ait sécrétion des glandes mammaires, il faut un riche réseau circulatoire: artères, veines et lymphatiques.
Il existe dans le sein des nerfs du système neurovégétatif allant à des myofibrilles, petits muscles qui entourent les canaux galactophores et commandent leur contraction pour faire jaillir le lait (un peu comme une poire qui se comprime), et des nerfs sensitifs, ce qui explique la sensibilité des seins, notamment sur le plan sexuel.
Les glandes mammaires sont protégées et enveloppées dans un tissu conjonctif, riche en fibres élastiques qui maintiennent la tonicité des seins. Avec l’âge, ou par manque de protéines, ou lors de grossesses mal conduites, de mauvais régimes, de sevrages trop précoces avec compression excessive des seins, en cas d’obésité – tout ce qui provoque la rupture mécanique ou la destruction des fibres élastiques – le tissu conjonctif s’affaiblit.
Ce tissu est également très riche en cellules de graisse, d’où les rétentions graisseuses sous l’influence des facteurs hormonaux.
Les seins sont accrochés aux muscles pectoraux, dont l’atrophie peut expliquer aussi certaines ptôses, surtout lorsque la peau a perdu sa tonicité ou son élasticité par déséquilibre de l’état général, parfois lors de fausses couches même bien traitées, de régimes erronés, ou de prise de médicaments à l’aveuglette, comme certains diurétiques puissants. Ces diverses causes peuvent aussi entraîner des vergetures.
Le mamelon est constitué de corpuscules sensoriels et de fibres élastiques lisses et érectiles. Les glandes sudoripares et sébacées de l’aréole le protègent de la salive du nourrisson.
Chaque défaillance du sein a son remède. Sur tous ces éléments, la médecine peut aujourd’hui agir. Ainsi, les estrogènes permettent le développement des canaux galactophores; la progestérone, celui des acinis, mais cette action ne peut s’exercer sans l’imprégnation préalable puis simultanée d’estrogènes.
Il suffit de voir une belle poitrine, ni trop grosse ni trop petite en proportion du corps, pour supposer qu’il existe sans doute un bon équilibre sécrétoire entre les deux hormones ovariennes et leurs commandes supérieures.
On peut déduire le type hormonal, en se souvenant que les estrogènes ont tendance à retenir l’eau et la progestérone à retenir la graisse, ou à développer les adipocytes. L’aspect des seins par rapport au reste du corps et la tendance à la cellulite en culotte de cheval indiquent souvent un excès d’estrogènes avec insuffisance relative de progestérone.
Les nerfs sont sous la dépendance d’une bonne colonne vertébrale. Les vaisseaux, sous la dépendance d’une bonne circulation générale. Le développement musculaire sous la dépendance d’un bon état général et d’une bonne santé.