Précautions et conseils pratiques pour le bon développement de la grossesse chez la femme épileptique
Chaque année, 5000 femmes épileptiques donnent naissance à leur enfant.
La grossesse demande essentiellement une prise en charge préventive.
Les risques de malformations congénitales relevés concernent le développement de la face, le cœur, le squelette et le tube neural sont causés principalement par les médicaments antiépileptiques (MAE).
A la naissance, le nouveau-né présente quelquefois un état d’hyperexcitabilité transitoire se manifestant par des trémulations, une agitation, une augmentation du tonus musculaire qui s’expliquent par une chute brutale du taux des médicaments dans le sang (réaction de sevrage).
Les facteurs aggravants sont une Mauvaise observance des traitements (inquiétude Maternelle +++), une Hyperoestrogénie, une modification du sommeil, une augmentation du volume de distribution.
La prévention consiste à la prise de l’acide folique pendant toute la phase de l’embryogenèse.
Le suivi échographique sera plus fréquent, si possible il faut AVANT le début de la grossesse programmer le traitement antiépileptique le moins sujet à caution, de type lamotrigine (Lamictal) en mono thérapie et au dosage le plus faible possible.
L’accouchement doit être encore mieux préparé : Le choix de la maternité est crucial et l’équipe médicale doit être informée de la situation, afin d’éviter tout risque de crise d’épilepsie durant l’accouchement.
Enfin, les exercices respiratoires conseillés habituellement doivent être renforcés dans ce cas.