Pratiquer le massage cardiaque externe
Lorsque le cœur est arrêté ou inefficace, l‘action très précoce d’un sauveteur repose sur l’association de la ventilation artificielle et d’un massage cardiaque externe efficace.
Reconnaître l’arrêt cardio-ventilatoire
- Il s’agit d’une victime inconsciente et qui ne ventile pas, et dont le pouls caroti- dien recherché après les deux insufflations efficaces n’est pas perçu, même après une recherche correcte durant 5 secondes. Cette absence est le signe essentiel de cette détresse : elle signifie que le cœur a cessé de battre.
- Si le cœur ne fonctionne plus, le cerveau ne reçoit plus de sang et, privé d’oxygène, va d’abord cesser de commander l’organisme, puis se détériorer de façon irréversible. Il convient donc d’associer au bouche-à-bouche, qui oxygène le sang, le massage cardiaque externe, qui le fait circuler.
- Les causes sont les mêmes que celles de la détresse ventilatoire, auxquelles il faut ajouter les maladies cardiaques. En l’absence de conscience, de ventilation, de pouls carotidien, le sauveteur associe le massage cardiaque externe à la ventilation artificielle. Un témoin alerte les secours médicaux pendant que le sauveteur poursuit les gestes.
Le massage cardiaque externe (MCE)
- Toujours associé à la ventilation artificielle, il se pratique sur une victime horizontale, couchée sur le dos sur un plan dur (le sol, de préférence). Le bras du côté du sauveteur est écarté du thorax, à l’équerre; le sauveteur se place à genoux, à cheval sur ce bras, un genou au contact de l’aisselle.
- Il détermine ainsi la zone à masser : le majeur d’une main repère le creux situé en haut du sternum, à la base du cou ; le majeur de l’autre main repère le creux où les côtes se rejoignent en bas du sternum ; les deux pouces sont placés au milieu de la distance ; la main supérieure est retirée et vient se placer entre le pouce et le majeur de la main inférieure, le « talon » de la main est au contact du sternum.
- La seconde main se place à plat sur la première, les doigts relevés n’appuient jamais sur le thorax. On peut aussi entrecroiser les doigts. La poussée s’exerce bras tendus, verticalement, sans jamais fléchir les coudes, ni effectuer de balancement d’avant en arrière. Le mouvement s’effectue autour de l’axe du bassin, la force est déployée à partir des épaules et doit déprimer le sternum de 3 à 4 centimètres. La durée de la compression doit être égale à celle du relâchement, les mains restant au contact du thorax.
- Les compressions sont effectuées à la fréquence de 80 par minute, par série de 15, en alternance avec 2 insufflations, ce qui représente 60 à 65 compressions réelles par minute associées à 6 à 8 insufflations. Toutes les deux minutes environ, le sauveteur interrompt les manœuvres pour rechercher le pouls carotidien pendant cinq secondes, signe d’une reprise éventuelle des battements spontanés du cœur. Il poursuit alors seulement la ventilation artificielle.