Pratiquer le bouche-à-bouche
Toute victime en détresse ventilatoire doit, après libération des voies aériennes, être ventilée artificiellement pour que sa survie soit assurée en attendant l’arrivée des secours médicaux.
Reconnaître la détresse ventilatoire
- Le bilan de la victime montre qu’elle est inconsciente et que ses mouvements ventilatoires sont arrêtés. Le sang qui circule encore n’est plus oxygéné, et le cerveau, organe de commande de l’organisme, commence à souffrir; de même, après trois ou quatre minutes sans secours, le cœur va s’arrêter.
- Les causes de cet arrêt sont nombreuses : un obstacle à la pénétration de l’air dans les poumons (étouffement, noyade, pendaison…), la présence d’un gaz toxique dans l’air inhalé (oxyde de carbone…), une anomalie de la composition de l’air (altitude, local mal ventilé, fuite de gaz…), la compression du thorax (sous une charge), l’interruption de la commande nerveuse de la ventilation (abus de drogues ou de médicaments, violent choc à la base du cou…).
- Le sauveteur dégage la victime, supprime la cause et évite le suraccident puis, il vérifie et assure la liberté des voies aériennes ; il confirme l’absence de ventilation et pratique deux insufflations, qui doivent entraîner le soulèvement de la poitrine ; il vérifie que le pouls carotidien est bien perçu. Si la poitrine ne s’est pas soulevée, il faut désobstruer les voies aériennes selon les techniques habituelles, puis recommencer les insufflations. Un témoin alerte les secours médicaux pendant que le sauveteur poursuit la ventilation artificielle.
Le bouche-à-bouche
- 11 permet d’insuffler directement à la victime l’air rejeté par le sauveteur, air resté dans ses voies aériennes et dont la composition est très voisine de celle de l’air atmosphérique. Il n’est efficace que si les voies aériennes sont libres.
- Le sauveteur pratique les insufflations à une fréquence de 12 à 15 par minute pour un adulte, soit une insufflation toutes les 4 à 5 secondes. Il les poursuit jusqu’à l’arrivée des secours, sauf si la victime reprend une ventilation spontanée et efficace.
- Pour l’insufflation, le pouce et l’index de la main qui est sur le front et maintient la tête prudemment basculée en arrière, viennent pincer le nez. L’autre main, dont deux doigts tiraient le menton vers le haut, poursuit ce geste tout en ouvrant la bouche par l’action du pouce. Le sauveteur prend une inspiration normale et vient appliquer sa bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime. Il insuffle progressivement et constate que la poitrine se soulève.
- Pendant l’expiration, passive, le sauveteur se redresse légèrement, reprend son souffle et surveille la poitrine qui s’affaisse. Le volume de chaque insufflation doit être compris entre 0,6 et 1,2 litre chez l’adulte.
Le bouche-à-nez
Pour l’insufflation, la main qui soulève le menton tient la bouche fermée, le pouce appliquant la lèvre inférieure contre la
lèvre supérieure.