Pratiquer la méthode de Heimlich
L’obstruction brutale des voies aériennes par un morceau d’aliment peut menacer la vie rapidement. Le sauveteur-témoin doit pratiquer le méthode de Heimlich.
La méthode de Heimlich « debout » ou « assis »
- L’obstruction brutale des voies aériennes chez une personne consciente, constitue une urgence vitale, souvent fatale si aucun témoin n’est en mesure d’effectuer les gestes adaptés. Souvent, la victime « qui s’étouffe » porte les mains à sa gorge et se lève comme pour chercher de l’air.
- L’expulsion du corps étranger est obtenue grâce à une augmentation brutale de la pression à l’intérieur du thorax. Le corps étranger est alors repoussé dans le fond de la bouche où il faut rapidement le récupérer.
- Le sauveteur se place derrière la victime, passe ses bras sous les siens et met un poing sur la partie supérieure de l’abdomen, au creux de l’estomac, en dessous du sternum. Ce poing est horizontal, le dos de la main tourné vers le haut, le pouce caché par les autres doigts. La seconde main est placée sur la première, les avant- bras n’appuyant pas sur les côtes ; le sauveteur tire alors brusquement vers lui et vers le haut. La pression doit être répétée 3 ou 4 fois de suite.
- Cette méthode est toujours efficace lorsque l’obstruction est totale, c’est-à-dire lorsque la victime n’émet aucun son ; il faut donc la répéter en cas d’échec. Après expulsion du corps étranger, si la ventilation spontanée ne reprend pas, il faut immédiatement pratiquer le bouche-à-bouche.
- Si la victime « qui s’étouffe » reste assise sur sa chaise, la méthode de Heimlich est réalisée dans cette position. Le sauveteur se place derrière la chaise, les genoux fléchis pour être à la bonne hauteur, et agit comme précédemment.
- Après désobstruction, la personne qui a récupéré une conscience et une ventilation normale doit consulter son médecin habituel dans la journée.
La méthode de Heimlich « couché »
- Les circonstances sont différentes, car le sauveteur n’a pas été témoin de l’incident ; lorsqu’il effectue son bilan, la personne est allongée au sol, inconsciente et ne ventilant pas. Il pratique la libération des voies aériennes suivie de deux insufflations qui ne soulèvent pas la poitrine, Le sauveteur s’installe à califourchon sur les cuisses de la victime, place la paume d’une main juste au-dessus du nombril, puis l’autre main sur la première et il appuie brusquement en oblique vers le sol et en direction de la tête, 3 ou 4 fois de suite. Le corps étranger expulsé est récupéré dans le fond de la bouche. Si la ventilation spontanée ne reprend pas, on pratique immédiatement le bouche-à- bouche.
- En cas d’échec, on répète la manœuvre, toujours efficace lorsque l’obstruction est totale. Si l’obstruction est partielle, et que le corps étranger n’est pas expulsé, il faut recourir au bouche-à-bouche pour remplacer la ventilation défaillante.