Poitrine : à quel sein se vouer?
Symbole de la plus totale hypocrisie, le Tartuffe de Molière, tout en lorgnant sur le décolleté d’Elmire, souhaite que soit caché ce sein « qu’il ne saurait voir ». De nos jours, personne ne songe à masquer ces attributs de la féminité qui font l’objet d’un véritable culte célébré dans les magazines, au cinéma, sur les scènes des music-halls et sur les plages. Les femmes sont bien évidemment les premières à exhiber, ou à laisser entrevoir, ces charmes qui constituent un argument majeur de leur séduction, d’où l’attention permanente qu’elles portent à leur poitrine. Les critères d’appréciation varient, si l’on peut dire, selon les régions du « globe », mais aussi selon chaque femme, sans parler du regard des hommes. Par exemple, il est bien connu qu’aux États-Unis, les femmes ont recours à la chirurgie esthétique pour avoir des seins plus gros, alors qu’en Europe, elles préfèrent les avoir plus petits. Bref, la beauté absolue du sein n’existe pas. Inutile donc, de se référer à ce médecin français qui avait traduit la courbe du sein parfait par une équation mathématique. En revanche, chacune et chacun sait spontanément ce qu’est un vilain sein. Que faire pour éviter cette calamité ?
Avant tout, ne jamais oublier que le sein n’est pas un banal ornement anatomique. Il s’agit d’un organe glandulaire dont la fonction essentielle est de fournir le lait maternel aux bébés, et non de satisfaire l’excitation sexuelle des hommes.
Cela dit, il est bien évident que tout au long de la vie d’une femme de nos sociétés contemporaines, la seconde fonction du sein joue un rôle beaucoup plus durable que l’appétit des nourrissons. Autrement dit, contrairement à ce qui se passe ( liez les animaux, le sein de la femme n’est qu’épisodique- ment une mamelle, ce qui ne l’empêche pas d’être constamment soumis à l’action des hormones. Ce sont ces hormones qui déterminent le développement des seins à partir de la puberté. En conséquence, le volume des seins varie, d’une femme à l’autre, selon ses caractéristiques hormonales. Il varie aussi, chez chaque femme, selon ses cycles hormonaux (règles), donc aussi en fonction des âges de la vie, de l’adolescence à la ménopause. Enfin, il est tributaire du style de vie et même des habitudes vestimentaires.
D’où l’importance du soutien-gorge. À l’adolescence, le jeune sein est enveloppé d’un tissu de soutien naturel qui ne se renouvelle pas avec l’âge. À la longue, ce tissu perd son élasticité et à tendance à se distendre. Désastre : le sein s’affaisse. Pour éviter ce triste inconvénient, il faut remplacer le tissu naturel par un tissu artificiel, autrement dit, porter un soutien-gorge, encore plus indispensable si la poitrine est volumineuse.
Il est aussi incontestable que les caractéristiques physiologiques des seins les rendent très sensibles aux effets de la maternité. Aucun médecin ne peut promettre à une future mère que sa grossesse laissera ses seins intacts. Le gonflement, suivi d’un relâchement des tissus à la fin de la période d’allaitement est fréquemment la cause de vergetures qui résultent d’une rupture irréversible des fibres de la peau.
Le plus redoutable ennemi du sein, c’est le mauvais maintien du corps. Les femmes qui prennent une fâcheuse tendance à courber le dos, penchent le buste en avant et creusent la poitrine, ce qui a pour effet d’abandonner les seins aux effets néfastes de la pesanteur. La gymnastique est donc vivement recommandée pour conserver une poitrine tonique. En conséquence, tous les exercices précédemment indiqués pour la musculation du dos (pectoraux, dorsaux, trapèzes, muscles de la colonne vertébrale), sont aussi conseillés pour favoriser une bonne tenue de la poitrine. La pratique, dès l’adolescence, de sports tels que volley-ball cl natation est particulièrement recommandée pour le développement harmonieux de la poitrine.
En outre, les seins peuvent être raffermis par l’hydrothérapie : projection d’eau froide grâce à l’emploi d’appareils a jets rotatifs. Encore cette technique doit-elle être pratiquée de façon régulière et assidue pour avoir des effets réels.
Enfin, le recours aux cosmétiques est aussi vivement conseillé, à condition de savoir choisir des produits résultant de sérieuses recherches scientifiques (voir chapitre cosmétologie-traitement de la peau). Il faut particulièrement se méfier des « traitements miracles » promis par certaines publicités. Ou bien il s’agit de substances tout à fait inefficaces, et par conséquent inoffensives, ou bien il s’agit de crèmes ou onguents réellement actifs et il faut se méfier. En effet, l’utilisation inconsidérée de produits à base d’hormones peul développer et raffermir les seins. Mais ils peuvent aussi avoir des conséquences extrêmement redoutables pour l’organisme. Donc, attention, danger ! Consultez votre médecin.