Plantain lancéolé herbe à cinq coutures
Plantago lanceolata L.
Quel est son aspect ?
Cette plante herbacée vivace jaillit d’un rhizome court et épais. Elle développe une rosette basilaire constituée de longues feuilles lancélolées aux nervures parallèles, dont l’extrémité inférieure se rétrécit en un pétiole velu. De cette rosette sortent différentes hampes florales, plus hautes que les feuilles, d’environ 10 à 15 cm, surmontées de petits épis cylindriques composés de minuscules fleurs blanc jaunâtre et de bractées brunes. L’inflorescence apparaît de mai à septembre, les fruits sont des capsules ovoïdes abritant deux graines de taille moyenne.
Où pousse-t-il ?
Le plantain est une plante très courante de l’Europe et de l’Asie, que l’on rencontre dans les prairies et pâturages, au bord des chemins de campagne, le long des fossés et dans les clairières. C’est également une mauvaise herbe des jardins et des champs et en particulier des champs de trèfles.
Comment le récolter et le conserver ?
Les feuilles des plantes dépourvues de fleurs sont cueillies de mai à août. Elles sont mises à sécher à l’ombre, en couches minces. Le soleil altérerait leur couleur.Que contient-il ?
Les feuilles renferment des mucilages, des tanins et un glucoside, l’aucubine. Tous ces composants ont une action certaine sur l’organisme humain.
Le plantain en cosmétologie :
L’infusion de plantain (arroser 50 g de feuilles séchées avec 0,5 1 d’eau chaude et laisser infuser pendant 30 mn) additionnée d’un volume égal d’alcool dilué, constitue une excellente lotion en cas d’éruptions et d’acné. Les feuilles fraîches concassées peuvent être utilisées en masque facial. Le jus frais extrait des feuilles, ajouté à une crème dermique purifiera et adoucira les épidermes enflammés et souillés. Les graines d’une variété de plantain originaire de la Méditerranée, le Plantago psyllium, sont spécialement riches en mucilages. Trempées dans de l’eau, elles livrent une infusion qui servira de base à des solutions et émulsions.
A quoi sert-il encore ?
La phytothérapie et dans une certaine mesure la médecine classique, considèrent le plantain comme une plante médicinale active. En usage interne, on le retrouve dans des sirops, gouttes et thés prescrits en cas d’inflammations des voies respiratoires supérieures et de toux, ainsi que comme régulateur de la fonction intestinale. En usage externe, les feuilles fraîches lavées sont posées sur de petites blessures dont elles aident la cicatrisation. Elles calment également les démangeaisons et les enflures provoquées par les piqûres d’in¬sectes.