Physiologie de la nutrition : Phase de jeûne
C’est tout simplement le moment où on ne mange pas! Au cours de cette phase, comprise entre deux périodes alimentaires, le corps compense la déplétion énergétique provoquée par la fin d’une période alimentaire. Il mobilise en fonction de ses besoins, les réserves en énergie et ed matières premières nécessaires à son renouvellement, son maintien, son entretien et sa croissance.
Le jeûne correspond à une phase de « déstockage » par un mécanisme de catabolisme : un processus de fragmentation des stocks (la dégradation) permet de récupérer les élements unitaires, que l’on pourrait comparer aux « perles» de différents « colliers ». Ces perles sont les acides gras, de glucose ou acides aminés : ils sont soit « brûlés! afin de produire de l’énergie, soit réutilisés comme matière première dans la synthèse d’autres « colliers ». Ce mécanisme catabolique est régulé par la diminution de la sécrétion d’insuline et l’augmentation de glucagon, hormone peptidique pancréatique. Ces deux hormones ont pour vocation de stabiliser la glycémie (taux de glucose circulant dans la voix sanguine) en fonction des besoins de l’organisme. Elles régulent la dégradation des stocks et provoquent la libération de glucose sanguin afin d’amortir déplétion énergétique.
Le glucagon, l’adrénaline et le cortisol sont trois hormones qui stimulent les mêmes voies du métabolisme. Elles ont en commun de produire du glucose à partir de substrats non glucidiques et des corps cétoniques.
Le corps est alors en état de cétose .
Quand la phase de jeûne dure plus de douze heures, on parle de jeûne « prolongé » Parmi les conséquences du jeûne prolongé, la perte d’énergie peut être entre autres, associée à une atrophie des fibres musculaires.