Peut-on réduire le nombre d'avortements spontanés après inducteurs ? Est-ce utile ?
Le nombre d’avortements spontanés précoces après inducteurs est sensiblement le même que celui d’une population normale: 15% de toutes les grossesses. Il n’est donc pas utile de chercher à le réduire.
Les avortements spontanés tardifs sont toujours le fait de grossesses multiples, de béances du col méconnues, etc…
C’est le type d’avortement que l’on peut réduire par le cerclage, la progestérone, les B-mimétiques et peut-être bientôt par les anti-prostaglandines.
Faut-il chercher à avoir plus de grossesses au prix de quelques “accidents » ou moins de grossesses, mais de qualité meilleure?
Les “accidents” sont essentiellement constitués par des grossesses multiples. Leurs conséquences sont lourdes et difficiles à évaluer: une grossesse multiple qui se solde par une fausse couche au deuxième trimestre, déçoit et traumatise psychiquement une patiente qui s’était astreinte à un traitement coûteux et difficile.
Une grossesse multiple qui se solde par un accouchement prématuré multiple, expose cette patiente à élever un ou des enfants porteurs de séquelles psychiques ou motrices liées à la prématurité.
Une hyperstimulation sans grossesse a pu exposer et expose encore des femmes à avoir une ovariectomie ou une annexectomie intempestive, par un chirurgien non gynécologue. Il est donc raisonnable de chercher à éviter une hyperstimulation en renonçant à l’injection de gonadotrophines chorioniques si le taux d estradiol plasmatique dépasse 1OOOpg/ml, s’il n’y a pas eu une ébauche de chute, si l’échographie décèle plusieurs gros follicules.