Ostéoporose, handicap et qualité de vie: ostéoporose severe et invalidité
Des paramètres de qualité de vie
L’ostéoporose conduit à la survenue de fractures qui sont responsables de douleur, de handicap physique et d’un retentissement psychique parfois majeur. Compte tenu des coûts importants engendrés par cette pathologie fréquente, des données quantifia- bles sont recueillies pour apprécier ce retentissement. En effet, la qualité de vie occupe de nos jours une place grandissante dans l’évaluation des schémas thérapeutiques mis en place. Le vécu par les patients des événements inhérents à leur pathologie est capital pour l’évaluation des soins apportés.
Les principaux paramètres utilisés sont le degré de performance, la diminution des symptômes, l’amélioration de l’humeur et la sensation de mieux-être.
La notion de handicap est en général appliquée de manière restrictive au retentissement sur la vie sociale de l’individu. En fait, il semble plus logique d’envisager le concept plus global de qualité de vie en accord avec les critères proposés par l’OMS en 1980, associant des paramètres appréciés par le patient lui-même et par le clinicien. La mesure de la qualité de vie est devenue indispensable à la réalisation d’analyses économiques de type coût-effica- cité, au développement de la recherche clinique, et surtout à la pratique quotidienne.
Les conséquences des fractures ostéoporotiques peuvent être modérées en cas de fractures distales du radius mais parfois sévères quand il s’agit de fractures vertébrales, et surtout de fractures de l’extrémité supérieure du fémur avec augmentation de la morbidité et de la mortalité dans les mois suivants la fracture. Les effets des traitements doivent donc être appréciés sur la réduction de l’inci-
dence des fractures, l’augmentation de la densité minérale osseuse, la réduction des paramètres de remodelage, mais l’influence sur la qualité de vie doit également être prise en compte.
Les principales difficultés rencontrées dans les suites des fractures sont une gêne à l’habillage, à la marche extérieure et dans les escaliers. Une étude portant sur 120 patientes ayant présenté une fracture de hanche montre que seulement 49 % des patientes s’habillent seules alors qu’elles étaient 86 % avant la fracture. Celles qui marchaient seules à l’extérieur et montaient seules les escaliers, étaient respectivement 75 % et 63 % avant la fracture, et passent à 15 % et 8 %, six mois après la fracture. Dans les suites de fractures de l’humérus ou du radius, il n’existe que peu de données.
De nombreux outils de mesure
Afin d’apprécier la qualité de vie, définie par le bien-être fonctionnel, social et psychologique d’une personne, de nombreux outils de mesure ont été développés. Différents questionnaires de qualité de vie ont été validés ou sont en cours d’évaluation. Plusieurs études réalisées chez des femmes présentant une ostéoporose vertébrale montrent que la réduction des activités quotidiennes (ménagères, activités sociales) comme le manque d’énergie et la dépression sont aussi spécifiques que les douleurs du dos.
Les principaux questionnaires utilisés sont QualEFFO, QUA- LIOST, OPAQ. Le questionnaire proposé par la Fondation Européenne pour l’Ostéoporose (EFFO) a été établi chez des patientes présentant une ostéoporose avérée et comportant au moins une fracture vertébrale. Il comporte 54 questions et des échelles visuelles analogiques dans 7 domaines : douleur, activités quotidiennes et ménagères, mobilité, loisirs et activités sociales, perception générale de l’état de santé et émotions. La durée de remplissage du questionnaire est d’environ 20 minutes. Des versions dans huit langues différentes sont disponibles. Les résultats observés montrent une bonne reproductibilité et une bonne discrimination entre les patientes atteintes d’ostéoporose vertébrale et les sujets témoins.
L’ostéoporose est une maladie des femmes ménopausées et des sujets âgés. De ce fait, d’autres maladies chroniques peuvent survenir dans cette période intéressant le système cardio-vasculaire, neurologique et l’appareil locomoteur altérant aussi la qualité de vie. Elles sont souvent un déterminant majeur dans le devenir de ces sujets ayant présenté une fracture ostéoporotique. La prescription d’un traitement de fond de la maladie ne doit être envisagée qu’après évaluation du bénéfice global attendu.
Une réponse pour "Ostéoporose, handicap et qualité de vie"
bonjour,
Jesuis atteinte d(une ostéroporause aigué depuis plusieurs années et ayant que 57 ans je suis suivie par un rhumatologue de caen au chu je suis reconnu en invalidité moi çà se situe un peu partout mais surtout sur ma colonne vertébrale plusieurs vertèbres de casser vivvre comme çà c’est handicapé physiquement et moralement et par moment des douleurs ayant du mal à les supporter tt en étant en traitement j’attends une réponse de votre part