Ostéoporose et facteurs exogènes
Ostéoporose et alcool
Première cause d’ostéoporose chez l’homme en France, l’intoxication alcoolique chronique entraîne une diminution de la masse osseuse. L’ostéoporose éthylique est multifactorielle. L’alcool a un effet toxique direct, induisant une diminution de l’ostéoformation par dépression des ostéoblastes avec diminution de l’ostéocalcine. Il agit également indirectement par les co-facteurs souvent associés : tabagisme, malnutrition, carence en vitamine D, hypogonadisme, cirrhose hépatique.
Le taux de fractures est plus élevé dans la population alcoolique. Deux études trouvent un risque de fracture du col fémoral multiplié par 4 à 8. L’association tabagisme (plus d’un paquet/jour) et alcoolisme (plus de 50 g/jour) triplerait le risque de fracture.
À dose modérée (20 à 40 g/jour), la toxicité n’est pas prouvée.
I.’alcoolisme occasionnel chez la femme post-ménopausée aurait plutôt un effet positif sur la masse osseuse (rôle positif des co- facteurs nutritionnels, sociaux, augmentation de l’œstradiolémie).
Ostéoporose et tabac
Chez la femme, l’effet néfaste du tabac sur la masse osseuse se manifeste par l’accélération du catabolisme des œstrogènes endogènes et exogènes, et la diminution de l’activité périphérique des œstrogènes par le biais des co-facteurs (alcool, diminution de l’activité physique chez les grands fumeurs). Le tabagisme augmente le risque relatif de fractures au niveau du col fémoral (RR : 1,4) et des vertèbres (RR : 3).
Chez les hommes, le tabagisme est souvent associé à un faible poids qui majore le risque (RR : 1,5).
Ostéoporose et caféine
Le café augmente l’excrétion urinaire de calcium. Certaines études a tiraient montré une diminution de la masse osseuse mais le rôle ( les co-facteurs n’est pas précisé.
Ostéoporose et anticonvulsivants
Les anticonvulsivants (phénylhydantoïne) ont été souvent accusés d’induire une ostéomalacie par hypovitaminose D avec abaissement du taux sérique de 25 OH D3, et formation de métabolites inactifs. En fait, ils entraînent le plus souvent une hypocalcémie modérée, une diminution de la 25 OH vitamine D, sans ostéoma- 109 lacie. Leur action sur l’os est encore mal élucidée.
En pratique, le traitement anticonvulsivant devant être poursuivi au long cours, et être suffisant pour éviter les crises occasionnant chutes ou violentes contractures et faisant courir un risque accru de tassement ou de fracture. On agira aussi sur les co- lacteurs : correction de la carence en vitamine D en particulier i liez les personnes institutionnalisées, suppression de l’alcool, du labac…
Ostéoporose et héparine
L’héparinothérapie constitue un facteur de risque chez les lemmes enceintes traitées au long cours à posologie élevée. Le mécanisme d’action est mal élucidé.