Nouvelles médecines anti-âge : Pollutions et vieillissement
Les peuples qui ont peu ou pas de maladies et qui ont une longévité supérieure à la moyenne se caractérisent par leur régime alimentaire, leur vie quotidienne peu soumise au stress et peu exposée à des agents toxiques externes. Parmi ces agents toxiques, on peut citer les pesticides, les engrais chimiques et les légumes génétiquement modifiés (OGM). Chez les Hunzas, le sol n’est pas épuisé de ses minéraux, comme c’est le cas dans les pays à culture intensive. Ainsi, ils vivent sur une terre d’une richesse exceptionnelle, avec des cultures saines et riches en vitamines et minéraux, ce qui retentit sur la santé des habitants, car ces micronutriments jouent un rôle dans l’épuration des toxines.
Les pesticides et les engrais
À court terme, l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides peut être très séduisante, car on obtient des moissons plus abondantes mais, à plus long terme, les terres où on les a introduits en dépendent de plus en plus, s’appauvrissant progressivement de leurs minéraux essentiels, tels que le magnésium et le calcium, entraînant ensuite un appauvrissement en minéraux des plantes qui poussent sur ces sols. On retrouve des pesticides dans l’alimentation et l’eau du robinet, en quantité généralement inférieure au taux fixé par la loi, mais cela reste encore trop élevé, car ces substances ont une structure chimique proche de celles des hormones humaines, pouvant de ce fait entraîner des baisses de fertilité, avec une baisse de la concentration en spermatozoïdes dans le sperme des hommes, des risques de cancer de la prostate, de l’ovaire et du testicule, des malformations fœtales, voire même favoriser l’apparition d’une maladie de Parkinson.
D’autres substances nocives, les nitrates, dont le taux maximal doit être inférieur à 50 mg/1, peuvent se transformer en nitrites pendant la digestion, avec alors la production de substances à fort potentiel cancérigène, les nitrosamines. Heureusement l’absorption quotidienne de vitamine C peut stopper ce processus. On choisira donc des eaux minérales dont le taux de nitrates soit minimal, de moins de 5 mg/1. Il faut boire environ 1,5 litre d’eau par jour.
Lorsque les nitrates des engrais sont à l’origine d’une pollution des eaux potables, ils présentent des risques carcinogènes, une fois introduits dans notre organisme. Ils sont pourtant de plus en plus utilisés en très grandes quantités, les États-Unis à eux seuls en répandant près d’un million de tonnes par an.
Il est vrai que les pesticides ont une action de court terme sur les insectes nuisibles, avec une production de cultures plus importante, mais, à plus long terme, les espèces les plus faibles d’insectes dépérissent tandis que celles qui sont résistantes aux pesticides s’accroissent, avec souvent plus de virulence sur les cultures, aboutissant à l’inverse du résultat escompté initialement. Ainsi, une laitue a été aspergée de pesticides environ douze fois avant qu’elle ne soit sur les étals de votre marchand de légumes. Face à cette intoxication, lorsqu’il va les absorber, notre organisme va éliminer une partie des toxines, mais certaines vont s’accumuler dans les tissus de notre corps. De même, les animaux vont aussi accumuler ces toxines, s’ils sont nourris avec des grains ou des végétaux aspergés de ces pesticides. Il est désormais admis dans la communauté scientifique que l’exposition à de petites doses de pesticides et d’autres produits chimiques peuvent nuire à la santé des personnes vulnérables, surtout pendant les périodes de l’enfance et du développement du fœtus, avec des effets à long terme. Les effets toxiques des pesticides étant inquiétants, ou pas totalement élucidés, il est sage de minimiser l’exposition aux pesticides chaque fois que c’est possible. Ainsi, le lait des femmes qui mangent de
la viande contient un plus fort taux de pesticides que celui de femmes végétariennes .On pense aussi que les pesticides sont l’une des causes expliquant l’augmentation du nombre de cancers de l’enfant depuis cinquante ans, ou de maladies mentales, chez les jardiniers et agriculteurs, du fait de l’action toxique des pesticides organophospatés sur le tissu nerveux.
Dans une étude de la Food and Drug Administration américaine, basée sur les résultats de près de 43 000 tests, un classement des fruits et légumes les plus contaminés par les pesticides a été réalisé par l’ONG Environnemental Working Group (EWG).
On constate que les fruits et légumes les plus riches en pesticides, donc les plus dangereux pour la santé, sont, par ordre décroissant : les pêches, les pommes, les poivrons, le céleri, les nectarines, les fraises, les cerises, la laitue, le raisin, les poires, les épinards, les pommes de terre, les carottes, les haricots verts, les concombres, les framboises, les prunes.
De plus, les pesticides entraînent une érosion des sols et une destruction d’insectes pollinisateurs comme les abeilles. Ils sont présents dans l’eau potable et dans 38 % des aliments.
Si, par contre, on utilise des engrais biologiques, on réintroduit dans le sol les minéraux qui en proviennent. De plus, la rotation des cultures permet d’éviter l’appauvrissement des sols en minéraux dont les plantes ont besoin pour pousser. On peut aussi tenter d’éviter l’utilisation de pesticides par des moyens plus naturels, comme des insectes qui ne mangent pas les fruits mais seulement les feuilles, ou de rangées de haies qui favorisent la présence d’oiseaux, qui se nourrissent eux-mêmes des insectes nuisibles. Les cultures qui poussent sur des sols plus riches sont souvent plus capables de résister aux maladies.
Ainsi, le sol de Bama, est plus riche en manganèse et en zinc, et on retrouve dans les cheveux des habitants de la région un taux élevé de ces minéraux élevé idéal pour la santé. De même, si l’on compare les taux de vitamines et minéraux dans les fruits et légumes « non biologiques » et « biologiques », ces derniers en sont plus riches.
Si vous souhaitez vous préserver de l’absorption de pesticides, il vous faut limiter votre consommation de produits carnés et laitiers, surtout s’ils ne sont pas issus de l’agriculture biologique, car ces aliments contiennent le plus fort taux de pesticides et d’antibiotiques vétérinaires.
N’oubliez pas de bien laver, rincer et peler vos fruits et légumes avant de les consommer. Cela permettra de réduire le taux de pesticides, mais pas de les éliminer complètement.
Lisez attentivement les étiquettes des produits que vous achetez et essayez de manger surtout des produits issus de l’agriculture biologique, sans OGM, dans la mesure du possible, pour réduire l’exposition aux produits chimiques potentiellement dangereux.
Les OGM
On peut se poser la question de savoir si les OGM sont sains et sans risques pour la santé. Ainsi, une étude scientifique a permis de montrer que si l’on nourrissait des rats avec des pommes de terre génétiquement modifiées afin qu’elles contiennent de la lectine, les rats développaient une diminution de leurs défenses immunitaires et un léger retard de croissance, avec un changement du poids de leurs organes. Par contre, si on ajoute de la lectine à des pommes de terre normales pour nourrir des rats, on ne retrouve pas les mêmes effets secondaires, ce qui tend à indiquer que c’est le fait d’avoir changé les gènes de ces pommes de terre qui en est à l’origine. Des poulets nourris avec des maïs OGM étaient deux fois plus nombreux à mourir que ceux nourris avec du maïs normal.
Les OGM risquent de faire apparaître des protéines nouvelles, qui risquent de ne pas être reconnues par les enzymes et les mucines de notre organisme, et donc de ne pas être absorbées par notre organisme.
Polluants extérieurs
- LES RADIATIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES
Elles ont des effets sur la santé très mal connus et sont encore à l’étude sur le plan épidémiologique dans de nombreux pays. Néanmoins, il faut
être prudent avec les radiations émises par les téléphones portables, les émetteurs et récepteurs de télévision, les fours à micro-ondes et les écrans d’ordinateurs. Cela a conduit dix-neuf scientifiques français, pour la plupart cancérologues, à lancer, sous la houlette de David Servan-Schreiber, un appel à la prudence concernant ces radiations électromagnétiques, notamment celles provenant des téléphones portables. Ils ont émis dix recommandations:
– limiter au maximum l’utilisation de téléphone portable chez l’enfant de moins de douze ans,
– maintenir le téléphone à plus de un mètre du corps (haut-parleur, oreillette, kit mains libres),
– rester à plus d’un mètre d’une personne en train de téléphoner,
– éviter de porter sur soi un téléphone portable, même en veille,
– sinon, la face « clavier » doit être dirigée vers notre corps,
– limiter au maximum le temps de communication par téléphone portable,
– changer régulièrement de côté d’oreille pour téléphoner,
– éviter l’utilisation en déplacement rapide : train, voiture,
– préférer les SMS aux communications vocales,
– Choisir un téléphone avec le DAS (débit d’absorption spécifique) le plus bas possible.
- LES POLLUANTS DE L’AIR
Ils proviennent de la circulation automobile et de l’industrie, avec comme polluants les plus importants : le dioxyde de soufre, l’oxyde d’azote, le monoxyde de carbone, l’ozone, les fines particules, les métaux lourds : cuivre et plomb. Ainsi, chaque année environ 200 millions de tonnes d’éléments polluants sont libérés dans l’atmosphère, l’air pollué endommageant nos cellules et les tissus de notre corps.
- LES POLLUANTS DE L’EAU
Il s’agit surtout du mercure provenant de la pollution des fleuves présent dans le fond des lacs et des océans et que l’on peut retrouver dans les poissons les plus gros comme les espadons, les thons et les requins.
LES POLLUANTS ALIMENTAIRES
- Les additifs alimentaires
Il s’agit surtout des colorants, conservateurs et anti-oxygènes, mais aussi les émulsifiants, les gélifiants, les épaississants et les stabilisants, dont on ne connaît pas l’action à long terme et dont il faut limiter l’utilisation.
- Les aliments irradiés
Depuis les années 1980, on utilise les rayons gamma pour ioniser les aliments, pour détruire les bactéries et moisissures et ralentir le mûrissement de certains fruits et légumes. Mais cette irradiation détruit de nombreuses vitamines et transforme les nitrates et les acides gras en substances toxiques ou cancérigènes.
- Les produits administrés aux animaux et végétaux
Les animaux reçoivent des hormones, des antibiotiques en trop fortes quantités, et des tranquillisants.
Les végétaux sont traités par les pesticides et engrais en entraînant une carence en vitamines et oligo-éléments, par chélation, dans les légumes et les fruits, en magnésium, en fer et en divers oligo-éléments.
- Conséquences de la pollution
Elle est à l’origine de phénomènes inflammatoires, comme les infections chroniques (rhinite, sinusite) ou inflammations rhumatismales et des troubles cutanés : vieillissement accéléré de la peau : rides, chute et grisonnement précoce des cheveux.