Mort subite du nourrisson
Introduction :
La définition de mort subite du nourrisson est assez délicate, en effet elle est en relation avec l’observateur. Donc elle peut être définie de la manière suivante : «C’est la survenue d’un accident qui pour l’observateur, représente un risque de mort imminente » ou bien : «C’est la mort inattendue et brutale d’un nourrisson jusqu’alors apparemment en bonne santé dans la première année de vie (période néonatale exclue) ». Mais vue que ce phénomène est généralement une constatation (post-mortem), la deuxième définition prend plus de sens.
Sa fréquence était estimée entre 1 à 3 pour 1000 naissances vivantes dans les pays développés à la fin des années 80 et vue les modifications des les conditions de couchage, son incidence a sensiblement baissé, elle est actuellement inférieure à inférieure à 0.5/1000 en France.
Epidemologie:
La fréquence de ce syndrome est maximale entre 2 et 4 mois. Il est exceptionnel avant l’âge de 1 mois et après l’âge de 8 mois. Il touche plus souvent les garçons que les filles avec 2/3 des cas observés chez eux. En France, on a observé jusqu’à près de 1500 cas par an entre 1987 et 1991. En 1999 le nombre de cas français de mort subite du nourrisson a nettement diminué pour atteindre les 338 cas
Facteurs favorisants :
- Tabac au cours de la grossesse avec une corrélation avec la consommation
- Couchage en position ventrale. En effet, plus de 90% des nourrissons morts ont été découvert en cette posture. On peut affirmer avec certitude que cette position présente une corrélation avec la survenue de MSN
- Les saisons froides, avec une recrudescence significative au cours de ces saisons
- Prématurité et faible poids à la naissance
Les causes:
Anomalie métabolique de l’oxydation des acides gras:
Maladie de transmission héréditaire, elle aboutit rarement à la MSN.
Reflux gastro-œsophagien:
C’est la régurgitation du contenu de l’estomac (incluant les sucs gastriques) dans l’œsophage. Le reflux gastro-œsophagien est une des causes certaine de malaise grave du nourrisson, sa corrélation avec la MSN reste tout de même discutée.
Les infections:
Septicémies, méningite…
Hyperthermie:
Surtout avec la posture ventrale de couchage qui diminue la déperdition de chaleur par voie cutanée. Avec, de plus les conditions de couchage (trop de couvertures, couettes, literie mal adaptée…)
Hypoventilation ou Troubles de la régulation respiratoire:
Apnée centrale lors du sommeil (hypothèse longtemps privilégiée) ou Apnée obstructive (obstruction d’origine inflammatoire ou malformative des voies aériennes supérieures).
Malformations cardiaques:
Surtout celles qui sont passées inaperçues
Autres:
Déshydratation, corps étrangers, invagination intestinale
Prévention:
A l’heure actuelle, il n’existe aucun examen qui permet d’identifier les nourrissant ayant un risque de MSN. Toutefois, il faut accorder une attention particulière à la fratrie de nourrissons ayant eu une MSN, aux prématurés et essayer d’éviter les facteurs de risque suscités à savoir :
- La posture ventrale de couchage
- L’hyperthermie
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Les infections susceptibles d’entrainer ce syndrome