Mieux gérer la santé par l'alimentation : Les pièges de la sédentarité
Le glucose étant utilisé dans tous les tissus de l’organisme même au repos, alors que les acides gras sont surtout brûlés dans les muscles, le développement de la sédentarité aurait dû entraîner l’adoption de régimes peu gras. Or c’est une évolution inverse qui s’est progressivement mise en place. Depuis ses origines, l’homme n’a jamais consommé autant de matières grasses (visibles ou cachées). Cette dérive alimentaire pourrait paraître sans conséquence s’il n’y avait pas une explosion de la surcharge pondérale et de diverses maladies métaboliques telles que le diabète. Les conséquences de la baisse de consommation des glucides sont sans doute accentuées par la très forte proportion de sucres purifiés divers ou de céréales raffinées. Cependant, consommer beaucoup de glucides n’est pas un but en soi à rechercher pour être en bonne santé. Selon l’importance des dépenses énergétiques et selon les caractéristiques physiologiques de chacun, la proportion des aliments riches en amidon ou de fruits et légumes à consommer peut être très variable. Un effort physique soutenu nécessite un apport plutôt élevé de glucides lents, ce qui a été parfaitement compris dans les milieux du sport, adeptes de la « pâte partie » avant la compétition. Le même encouragement à consommer généreusement des produits riches en amidon ne peut être prodigué à la personne sédentaire dans la mesure où il n’est pas souhaitable d’apporter du glucose au-delà des besoins métaboliques, ni des lipides d’ailleurs. La difficulté bien sûr est de se connaître soi-même. Toute surconsommation impose une fatigue à l’organisme, augmente la production d’espèces oxygénées réactives provoquées par l’oxydation des glucides. Il a bien été montré chez le rat, naturellement adapté à un régime très riche en amidon, qu’une restriction énergétique modérée augmentait sa longévité.