Micronutrition : Le cerveau
Le cerveau utilise près de quarante nutriments différents. Aucun aliment, à lui seul, ne saurait combler tous les besoins de notre cerveau. Le seul carburant que sait utiliser le cerveau est le glucose. Contrairement aux autres organes qui savent s’adapter à un manque de glucose, le cerveau n’en a pas en réserve et doit se servir dans le sang au fur et à mesure de ses besoins. Il est donc important de maintenir une glycémie (taux de sucre dans le sang) la plus constante possible en ne sautant aucun repas et en prenant des repas équilibrés riches en glucides complexes.
Plus du tiers du cerveau est composé de lipides dont les plus importants sont les acides gras oméga 3. La consom-mation d’oméga 3 joue un rôle important dans le développement des fonctions cérébrales chez le nourrisson. Leurs effets positifs se mesurent sur la mémoire, la concentration et les facultés d’apprentissage.
Chez l’adulte, plus les neurones sont riches en oméga 3, plus le cerveau a la faculté de se développer, plus les perfor mances cognitives sont appréciables. Cette faculté protégerait la santé mentale.
Selon de récentes études, consommer du poisson une fois par semaine réduirait de 60 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Et plus la consommation augmente, plus les bénéfices augmentent !
Le tube digestif contient environ 100 millions de neuro-nes, autant que la moelle épinière. Il y a une très forte communication entre le cerveau et le système digestif : les souffrances de l’un perturbent l’autre.
Les neuromédiateurs : régulateurs de l’humeur
Les neuromédiateurs comprennent la dopamine, la noradrénaline, la sérotonine et la mélatonine. La dopamine nous permet de démarrer, d’entreprendre des projets, d’avoir mille idées, de prendre des décisions.
Un manque de dopamine
– diminue la concentration,
– rend difficile la création et l’élaboration de projet : vous n’avez envie de rien !
La noradrénaline est « l’accélérateur » : elle exerce un effet de grande excitation et permet de continuer l’action démarrée avec la dopamine, de poursuivre un projet. Mais elle permet aussi de ressentir du plaisir dans ce qu’on fait ou ce qu’on reçoit, et d’apprendre plus facilement. Une carence en noradrénaline provoque :
– une perte d’énergie et de motivation,
– des pensées négatives,
– une souffrance morale,
– de la tristesse,
– des problèmes d’apprentissage.
La sérotonine calme, elle détend et endort. Elle est d’ailleurs sécrétée en fin de journée. Un déficit de sérotonine entraîne :
– des sentiments dépressifs,
– des sentiments d’anxiété,
– une vulnérabilité au stress,
– des attaques de panique,
– une irritabilité excessive,
– une difficulté d’endormissement.
La mélatonine est produite la nuit pour régulariser les cycles de sommeils-réveils. Son pic de sécrétion est de 3 heures à 7 heures du matin puis redescend.
En vieillissant, la glande pinéale produit de moins en moins de mélatonine. Les études ont démontré que les patients âgés sécrètent moitié moins de mélatonine que les jeunes adultes. C’est la raison pour laquelle les personnes âgées ont du mal à s’endormir. La mélatonine régule et contrôle notre horloge biologique : elle améliore le sommeil, stimule le système immunitaire et protège le système nerveux central.
La sécrétion de neuromédiateurs
La production de dopamine et de noradrénaline s’effectue le matin, à partir d’acides aminés (la phénylalanine et la tyro-sine) que l’on trouve dans les protéines animales (œuf ou jambon au petit déjeuner). La production de sérotonîne s’effectue en fin d’après- midi et en début de nuit à partir d’un acide aminé (le tryp-tophane) que l’on trouve en faible quantité dans l’alimentation. Cependant, si le repas est riche en glucides, la tyrosine et la phénylalanine seront déviés vers les tissus périphériques (les muscles), laissant libre le passage au tryptophane, ce qui permet la production de sérotonine,
À l’inverse, si le repas est riche en protéines animales, en tyrosine et en phénylalanine, il va y avoir une production de dopamine et de noradrénaline mais pas de sérotonine. Donc, pour permettre une bonne synthèse des neuromédiateurs, il faut manger des protéines au petit déjeuner, mais les éviter au dîner. Et si, vers 17/18 heures, une irrésistible envie de manger une sucrerie vous prend, vous saurez que votre corps a besoin de produire de la sérotonine.
Le tryptophane permettant de produire la sérotonine est peu présent dans notre alimentation. La prise de complément alimentaire s’avère nécessaire en cas de déficit.
Sachez que le stress, les hyperglycémies et l’insulinoré- sistance diminuent la concentration de tyrosine dans le cerveau donc la production de dopamine et noradrénaline.
Une réponse pour "Micronutrition : Le cerveau"
Certains micronutriments contribuent à optimiser les capacités de mémorisation également… C’est le cas notamment des vitamines B1 et B3, B6, B9 et B12 mais aussi la vitamine C. Enfin, les omégas 3 ont un intérêt tout particulier à jouer dans ce domaine afin d’assurer une transmission optimale des informations entre les synapses.