Ménopause : Traitement
Ménopause : Traitement
Traitements non hormonaux
Les molécules actives sur les bouffées de chaleur appartiennent aux différentes classes suivantes : antidopaminergiques, noradrénergiques, sédatifs.
– Véralipride (Agréai), antidopaminergique parfois hyperprolactinémiant (mais réversible rapidement) augmente aussi le taux d’œstradiol ; très efficace contre les bouffées de chaleur et les sueurs ; donné à la dose de 100 mg/24 h par cures de 20 jours ; contre-indiqué en cas de micro-adénome hypophysaire à prolactine.
– Clonidine (Catapressan), effet agoniste central noradrénergique, inhibe les bouffées de chaleurs ; mais attention à son effet sur la tension artérielle (effet hypotenseur).
– D’autres médicaments peuvent être employés — Centralgol (sédatif neuroendocrinien non hormonal) —, Abufène ({3-alanine, agissant sur les bouffées de chaleur).
– Calcium, Calcitonine, vitamine D, biphosphonates, fluorides agissent sur l’ostéoporose (cf. question « rhumatologie »).
– Mesures hygiéno-diététiques.
- Exercice physique.
- Suppression du tabac.
- Hygiène alimentaire.
- Suppression de l’alcool.
Traitements hormonaux
Les œstrogènes
Plusieurs types d’œstrogènes sont disponibles (liste non exhaustive).
– œstrogènes conjugués équins : Prémarin per os, 0,625 mg/jour.
– 17-{3-œstradiol (Oromone, Estrofem) ou valerate de 17 $ œstradiol (Progynova) per os, 1,5 à 2 mg par jour.
– 17-J3-œstradiol —Œstrogel(percutané) 1,5 à 3 mg par jour; Estraderm(transdermique) 25 à 50 (ly par jour.
– Estriol (E3) (0,2 mg) + progestérone (2 mg) + bacille de Doderlein, Trophigil (gélules vaginales).
– Promestriène, crème ou capsules (dosé à 10 mg), Colpotrophine.
Les progestatifs
Leur principale indication est la prévention (du fait de l’action des œstrogènes) de l’hyperplasie endométriale et du cancer de l’endomètre œstrogéno-induit. Mais le problème fondamental est de savoir si l’adjonction d’un progestatif ne risque pas de détériorer la prévention des maladies cardiovasculaires. En France, les progestatifs de seconde génération semblent peu délétères sur le plan métabolique (lipides et glucides).
Les différents progestatifs utilisables sont les suivants : (liste non exhaustive). Duphaston® (Didrogestérone, cp àlO mg, 1 à 2 cp par jour) ; Lutényl® (Acétate de nomégestrol, cp à 5 mg, 1 à 2 cp par jour) ; Surgestone® (Promégestone, cp à 0,25 et 0,5 mg, 1 à 2 cp par jour) ; Utrogestan® (Progestérone micronisée, cp à 100 mg, 1 à 2 cp par jour).
Association œstro-progestative
C’est le traitement ad hoc. Pour certains auteurs, en cas d’hystérectomie, l’adjonction d’un progestatif n’est plus nécessaire et un traitement continu par œstrogène peut être entrepris.
L’association peut être donnée en combinée continue (œstro-progestatif quotidien sans interruption) ou en périodique 25 jours par mois, le traitement œstrogénique peut être continu et le traitement progestatif discontinu 5 jours sur 7 ou 1 jour sur 2.
Le traitement peut être séquentiel : traitement œstrogénique administré en continu ou en périodique 25 jours par mois ou 21 jours sur 28 ; le progestatif est administré au moins 12 jours par mois pour éviter l’hyperplasie endométriale. L’obtention d’hémorragie de privation régulière est le témoin du bon équilibre œstro-progestatif.
La voie d’administration de l’œstrogène peut faire l’objet de réflexion : la voie vaginale est à l’origine d’un pic d’œstradiolémie très important. La voie parentérale — nous ne considérons que la voie transcutanée et transdermique — évite l’effet de premier passage hépatique réduisant ainsi la production d’œstrone, de SBP (sex binding protein), de TBG (thyroxin binding globulin), de rénine, des VLDL, et de l’antithrombine III. Les œstrogènes par voie orale augmentent les HDL mais aussi les triglycérides. La voie orale offre aussi un bénéfice certain, permettant de laisser le choix de la voie d’administration à la patiente.